Yama : Wallah, Fadiga, si tu continues à prendre ce genre de photos, regarde, tu ne ressembles à rien.Fadiga : Fous-moi la paix, petite peste, et rends-moi mon téléphone.
Yama : Tiens, moi, je monte prendre une douche. À toute.
Elle monte, me laissant seule avec Fadiga, qui nous a rendu visite aujourd'hui.
Fadiga : Enfin, nous deux. Ta sœur me casse les couilles.
Moi : Billah tu dis ça doucement .
Fadiga : mmh, alors ?
Moi : What else ?
Fadiga : Tu l'aimes toujours ?
Moi : Qui ? Djibril ?
Fadiga : Y'a deux Djibril ?
Moi : Non. * rigole *
Fadiga : Tu l'aimes toujours ?
Moi : En fait, je sais pas trop, Fadi. Tu vois, ça fait vraiment longtemps, et je continue toujours d'espérer. Je sais vraiment pas ce qui cloche chez moi. Je pense que j'ai encore plus de sentiments pour lui au fil du temps. Mes sentiments pour lui s'agrandissent. C'est trop bizarre. D'un côté, quelque chose me dit de l'oublier, qu'il n'est vraiment pas fait pour moi. Tu le sais. Tu es la seule qui me comprend. Tu es la seule qui a été témoin de tout. Tu sais très bien que je souffre trop avec cet amour secret dans mon cœur. J'en sais plus où je suis. Je sais pas où me mettre. Franchement, je suis perdue.
C'est quand j'ai fini mon long discours que j'ai pu apercevoir que Fadiga ne faisait que verser des larmes. Ne dites surtout pas qu'elle force, mais non, c'est sa façon à elle d'être.
Fadiga : Je te comprends parfaitement, et je sais que, à ta place, j'aurais vraiment souffert. Mais bon, je pense qu'il peut t'aimer. On sait pas, peut-être qu'il t'aime déjà. Des trucs comme ça.
Moi : Ouais, je vois.
Fadiga : Souris, non.
C'est pas elle qui pleurait tout à l'heure mdr .
Moi : * rire *
Fadiga : J'ai trop faim. On fait du yassa ?
Moi : Y'a pas de poulet.
Fadiga : On peut faire avec de la viande, oh.
Moi : Ouais.
On se lève, puis on prépare. Après, on mange tous ensemble, avec papa bien sûr.
À 18h, Fadiga décide de partir. Elle a aussi appelé son "frère" pour venir la chercher.
J'avais le cœur qui battait très fort. Je ne sais pas comment expliquer cette sensation. J'étais assise à penser à comment j'allais bien réagir en le voyant. Comment j'allais lui parler, et comment lui allait me parler. Tout cela basculait dans ma tête.
Je l'attendais avec impatience, car il était le seul être à avoir séduit mon cœur. Mon amour pour Djibril n'est pas un coup de foudre, ni quelque chose que l'on pourrait qualifier de passager.
Loin de là. J'ai toujours tout fait pour lui. J'ai tout tenté pour qu'il me remarque. Je me suis tellement ridiculisée pour lui. J'ai tellement enquêté sur lui. Et je vous dis pas le nombre de fois où je le suivais. Il l'a sûrement remarqué. J'ai même parlé à une fille de sa classe, qui lui a parlé intelligemment en lui disant qu'une fille de l'école l'aimait. Sur le coup, il a vite dit que oui, qu'il le savait très bien, que c'était une Hamira Diallo. Ce jour-là, il voulait prendre mon numéro, mais ensuite il a refusé. Et la chose qui m'a fait le plus de mal, c'est quand il a dit que je suis mineure, et qu'il n'a vraiment pas envie de me faire du mal. Qu'aussi, même s'il se mettait avec moi, ce serait de la pédophilie, alors qu'il n'y a que 2 ans de différence entre Djibril et moi. L'incroyable dans ce flashback, c'est que j'étais plus âgée que sa copine d'un an. Djibril m'a toujours blessée. Oh, je me rappelle de la fois où il essayait de jouer avec moi en me faisant des clin d'œil, des regards séducteurs, des petits CV provocateurs, et des fois, il me voyait et il faisait comme s'il ne m'avait jamais vue. Je ne sais vraiment pas comment l'expliquer. Djibril m'a tellement vendu de faux espoirs. Il disait des fois à Fadiga de me dire de ne pas trop sortir dehors, qu'il allait me marier, que je suis sa femme. Et moi, comme une conne, j'en rêvais toute la nuit. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de fois où j'ai silencieusement pleuré pour lui. Il m'a tellement fait souffrir. Et dire que je l'aime toujours. Sept ans, putain. Sept longues années à aimer un gars qui s'en bas les couilles de ma tête .
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«He's for me »[ Correction ]
RomanceUn amour sans appartenance. Sans avidité. Un amour qui ne vous demande rien - sinon d'être là. Qui vous donne l'éternel, en passant. Sourires malicieux, regards enjoués, Des yeux marrons centrés d'une pupille légèrement argentée, il les courrait apr...