Adore you |H.S| (CORRECTION EN PAUSE)

Chapter 1

HARRY

Quatre ans après

— Comment te sens-tu? demanda la femme assise en face de moi dans cette pièce sinistre, cette pièce que je voyais toutes les semaines depuis quatre ans maintenant.
Je lâcha un long soupir et enfouis ma tête dans mes deux mains.

— Je ne sais pas, je répondis avec un ton nonchalant et désintéressé, désespéré même, ce même ton qui était désormais la seule et unique manière de qualifier ma voix.

— Qu'as tu envie de faire maintenant? demanda la psychologue.
Je réfléchis à toutes les choses que j'aurais envie de faire mais rien ne me vint en tête. Un long silence poursuivît.

— D'accord monsieur Styles. Je vais vous poser une dernière question: Savez-vous qui vous êtes?

Comme une claque, quelque chose se débloqua en moi, je leva la tête doucement, les yeux écarquillés, je me mis sur mes deux pieds, attrapa mon manteau et sortis précipitamment de la salle en criant:

— Merci mille fois madame! Je crois avoir trouvé !!

Et c'est comme ça que "Lights up" vit le jour, avec sa célèbre phrase : "Do you know who you are" (Savez-vous qui vous êtes?), et comme prévu ce fut un succès, parce que le monde entier savait qu'une fois de retour Harry serait de nouveau une machine à tubes planétaires.


PDV Omniscient

Harry avait la tête posée sur la vitre qui défilait le paysage trempé de Londres, son coeur battait très vite, il allait faire son tout premier concert en presque cinq ans, il avait peur de la scène et ne cessait de se rejouer le spectacle terrible qui s'était produit lors de son dernier concert, ces pleurs, ces cris... Il fut pris d'une crise de panique et eut du mal à respirer, le chauffeur lui ouvrit la fenêtre pour qu'il se sente mieux, comme il en avait l'habitude.

— Putain Harry tu vas pas recommencer avec tes conneries, lui dit son manager avec un ton dur depuis le siège avant. 

— N-non c'est bon, répondit-il les larmes aux yeux.

La voiture aux vitres tintées s'arrêta devant la O2 Arena, une magnifique et imposante salle pouvant accueillir plusieurs milliers de spectateurs, Harry regarda la salle depuis son siège et senti un flot d'angoisse se déverser sur lui, et si les fans ne voulaient plus de lui? Et si on aimait plus sa musique? Il se mit à trembler. 

— Commence pas à t'affoler mon gars, c'est le Jingle bell ici, pas Harry on tour, t'es pas le seul à chanter ce soir. Tu fais ta chanson, tu gagnes ton pognon, je gagne le mien puis je m'en vais à Malibu, dit son manager en se moquant. 

Harry sur le point d'exploser ouvra la porte sur un coup de nerfs puis la claqua fortement après avoir dit: "Et c'est Love on tour, sale connard". Il suivit le couloir qu'il a tant de fois parcouru pour se diriger en coulisses, une foule d'agents de sécurité à ses trousses. Le chanteur se fit accueillir par une ribambelle de professionnels prêts à le rendre présentable pour sa performance. Il n'avait malheureusement pas eu le temps de répéter ses chansons car il avait eu du mal à sortir de sa maison, il était terrifié à l'idée de se produire ce soir.

Alors que la styliste l'aidait à mettre son costume elle s'arrêta d'un coup.

— Alors là non non non et non! s'écria t-elle indignée.
Il fronça les sourcils.