LE CADEAU D'ANNIVERSAIRE

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Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA.

Hummmm. J'avais besoin de témoigner pour passer ce cauchemar qui continue de me hanter. Je n'excuse pas mes actes non plus mais sous l'effet du choc...

Tous les jours lorsque je sors, j'ai peur de rencontrer cette fille. Vous vous demandez pourquoi n'est-ce pas ?
Bon, voilà ma mésaventure.

J'avais exactement 28 ans. Je me le rappelle comme si c'était hier parce que c'était à ma soirée d'anniversaire que je l'ai connu. Jeune cadre de banque, j'étais rentré une année avant de l'Europe où j'avais fini mes études. Mon père était lui-même cadre de banque, je n'ai donc pas eu du mal à trouver un bon poste.
A Paris, j'avais le statut de fiancé, j'avais déjà une femme dans ma vie lorsque je suis rentrée au pays mais ma fiancée ne devait me rejoindre qu'une ou deux années après. Dans ma tête, c'était les GRANDES VACANCES car en entendant son arrivée, je voulais profiter des SPECIALITEES LOCALES, vous voyez le genre...

Pour toutes les filles que je côtoyais, j'étais le célibataire, la poule aux œufs d'or. Je vivais dans la maison familiale de mon père, où résidaient deux oncles également. J'avais mes appartements mais vous ne pouviez rentrer dans cette immense maison sans qu'ils ne vous voient. Après je m'en foutais, je les trouvais très vieux jeu et j'adorais les femmes. Je ne pouvais pas faire une semaine sans passer une nuit avec une belle femme et pour moi belle femme rime avec, grosses fesses, des seins lourds et bien en place, une taille de guêpe, natural skin, tout quoi, sans artifices.
J'avais une franche fascination pour les femmes menues c'est d'ailleurs cela qui m'a valu mon gros choc.

J'avais organisé une soirée d'anniversaire pour mes amis proches. Mais vous n'êtes pas sans savoir que parmi nos amis il y a toujours un qui est né pour faire les choses contraires à la norme. Le plus agité du groupe c'était Samir, un musulman peu pratiquant, totalement extraverti, bref, un musulman que de nom.
Tous mes amis devaient faire venir des copines à ma soirée pour mettre de l'ambiance. Mais nous avions des exigences tout de même, sauf que ce jour-là Samir brisa tous les tabous et débarqua à la fête avec une superbe fille. Bon je dis superbe mais je retire ce que je viens de dire. Vous comprendrez pourquoi.

Cette fille était le genre qui vous fait siffler d'admiration. Lorsque Samir entra dans le jardin avec sa « copine », tous les regards convergèrent vers eux. Elle brillait de mille feux. Petite robe à paillettes courte, recouvrant un balaise postérieur et laissant découvrir une forte, bon « forte » poitrine qui activait le bouton, « fermeté ». Elle n'était pas très grande mais avait de jolies jambes,  vu de loin.
Il faisait légèrement noir puisque j'avais exigé que les lumières fortes soient remplacées par des tamisées. Samir la ramena jusqu'à moi dès qu'il m'aperçut et fit les présentations. Elle était superbement maquillée et portait des tresses africaines qu'elle repoussait avec ses doigts en arrière. C'était de longues nattes. Lorsqu'elle me tendit la main, je reniflai son parfum : ETRAORDINAIRE. Cette fille était juste fascinante.

Samir compris à mon sourire que j'avais validé alors il la plaça juste à côté de moi.
Durant toute la soirée, elle ne souhaita pas danser. Collée à sa chaise, elle jouait à la sexy bimbo qui n'était pas faite pour ces genres de soirée mais qu'à cela ne tienne, j'avais déjà organisé ma cérémonie de clôture d'anniversaire dans mon ciboulot. J'étais plus impatient que quiconque pour que prenne fin cette fête qui finit par me lasser.

La jolie fille était là, tantôt buvant du champagne, tantôt repoussant ses cheveux en arrière mais avec un charme captivant à souhait. J'en avais des frissons.
C'était le genre de fille dont les gestes circulaient dans votre tête au ralenti pour vous permettre de perpétuer le rêve. La seule fois que je la vis debout, ce fut pour aller aux toilettes. Ses fesses, oulala... Je baissai les yeux pour ne pas perdre ma dignité d'homme car déjà je sentais quelque chose réagir dans mon pantalon...

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