《 Barbershop 》 | namjin (fini)

Chapitre 33

Mercredi 11 Novembre, 00h23, Los Angeles.

Cela faisait près de deux heures que Seokjin attendait dans la rue que Yoongi arrive, en effet, son aîné travaillait encore, mais le grand brun préférait rester dehors que rester dans la même maison que Namjoon.

Heureusement pour lui il ne faisait pas froid même en plein mois de Novembre en pleine nuit il faisait une vingtaine de degrés. Le grand brun avait juste faim et peur en plus d'être en état de choc. En effet les événements précédents avec Namjoon l'avait choqué, il n'était pas traumatisé puisque ce n'était pas la première fois qu'il vivait cela, il s'y était fait. La seule chose qui l'avait choqué etait que ce soit son patron qui lui ai fait ça, tout était flou dans son esprit, il n'avait pas encore arrêté de pleurer depuis ce moment là. Il était écœuré, énervé et triste.

Seokjin pensait vraiment qu'il aurait finalement pu lui avouer tout ce qu'il avait sur le cœur, ses sentiments qui ne cessaient de croître jours après jours. Il aurait aimé pouvoir lui dire tout cela et qu'à son tour son patron le lui dise. Mais Seokjin ne vivait pas dans un conte de fée, il semblait que le bonheur était une chose qu'il n'avait pas le droit de connaître. Du moins depuis qu'il avait changé de vie.

A présent il n'y avait plus un seul jour qui passait sans qu'il regrette son choix, son avarice lui avait fait perdre les pédales, si sa soif d'argent n'avait pas été aussi grande, il travaillerait encore dans le petit barbershop chaleureux avec sa patronne ronchonne, avec ses collègues habitués à ses retards mais surtout avec son meilleur ami Seoham. Il lui manquait. Il lui manquait terriblement. D'habitude il ne passait pas un jour sans qu'ils se voient, à présent ils ne se voyaient plus et se parlaient rarement à cause du décalage horaire. Cela brisait le cœur de l'escorte qui pleurait de plus en plus accroupi sur le trottoir.

Seokjin tentait de se calmer en respirant doucement, il inclinait sa tête en direction des étoiles et relâchait l'air qui semblait étouffer ses poumons. Les larmes coulaient seules le long de ses joues tandis qu'il essayait de faire le vide dans son esprit. Il serrait les dents pour s'empêcher d'éclater en sanglots. Le grand brun avait besoin d'être rassuré, aimé, câliné mais tout il ne recevait que des insultes, des rabaissements et de la haine. Il savait que ce milieu n'était pas tout rose, mais il pensait que s'il était discret il pourrait s'en sortir pas trop mal. Mais c'était tout le contraire. Plus tu étais discret, plus tu devenais une cible, il était prit pour la victime du réseau, pour le fragile de son patron, alors tout le monde voulait le briser, voulait le tester, voulait voir ses limites, ils voulaient son attention et lui voulait seulement de l'argent.

Un klaxon fit hoqueter le jeune homme, il regarda en direction de la source du bruit et vit Yoongi, il n'avait même pas entendu le moteur. Seokjin se dépêchait d'essuyer ses larmes en voyant que le plus âgé était descendu de sa voiture et marchait maintenant vers lui. Quand il arrivait il s'accroupit devant lui et attrapa ses joues avec une seule main.

-"Mon bébé est dans un sale état.

Son vis-à-vis disait cela sans aucune expression sur le visage, mais de son côté Seokjin souriait à l'entente de ce surnom. C'était comme ça qu'il l'appelait à l'époque.

-Allez lève-toi ça fait longtemps que tu m'attends, j'ai commandé à manger.
-Merci Yoongi."

Le grand brun se mettait à pleurer encore un peu plus en voyant la gentillesse de son ami. Ce-dernier lui embrassa avec tendresse la pommette pour essuyer la larme qui venait de tomber, puis il se leva en tirant Seokjin avec lui. Il le tirait jusqu'à son SUV noir aux vitres teintées puis lui ouvrait la porte passager, le grand brun entrait dedans et fermait la porte en regardant l'homme plus petit que lui en taille s'asseoir sur le siège du conducteur. Il entendait le moteur gronder pendant qu'il essayait toujours de se calmer en regardant Yoongi. Celui-ci le regarda à son tour et lui fit un petit sourire avant de prendre la parole en tendant un paquet de mouchoir.