《 Barbershop 》 | namjin (fini)

Chapitre 25

Vendredi 6 Novembre, 23h37, Yongmasan.

Après avoir reçu l'ordre d'aller dans la salle de bain, Seokjin s'executait, il partit à l'étage. L'escorte se rendit rapidement compte qu'il n'y avait que deux salles rassemblées en une seule, c'était une suite de luxe contenant une chambre et une salle de bain, les deux étaient séparées par un mur non complet laissant deux ouvertures de deux mètres de chaque côté. Seokjin observait les alentours avec des étoiles dans les yeux, mais la fatigue prit le dessus alors il se dirigea rapidement vers la salle de bain, le sol était en marbre blanc et les murs en bois foncé, il y avait une grande baignoire trônant au milieu de la salle, le jeune homme cherchait alors du savon après avoir commencé à faire couler son bain.

Quelques minutes plus tard il avait trouvé son bonheur alors il se déshabilla puis entra dans son bain moussant et chaud, la sensation de chaleur lui procura des frissons et bien-être, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas prit de bain alors il décidait d'en profiter un maximum.
Mais Seokjin devait être malchanceux.

Après pas plus de cinq minutes dans son bain, l'orage reprit.

Le grand brun se recroquevilla sur lui-même, l'orage était une des seules choses qui le terrorisait, cela n'était pas sans cause puisqu'il avait un traumatisme lié à l'orage. Seokjin repensait à cet événement.

Flashback

Je viens d'enfiler mes bottes en caoutchouc jaune du haut de mes six ans pour rejoindre Jaehwan au parc au fond de notre rue sans prévenir mes parents puisqu'ils ne sont pas là, la pluie fouette le sol, c'est le temps parfait pour aller jouer avec mon meilleur ami dans les flaques d'eau et la boue. Je vais à sa fenêtre pour jeter des cailloux à sa fenêtre, un cailloux, deux cailloux, le troisième atterrit dans son visage puisqu'il vient d'ouvrir la fenêtre, il s'énerve mais commence rapidement à rire en me voyant rire, je lui cri de venir jouer au parc alors il ferme la fenêtre et me rejoint en courant et c'est ensemble que nous partons donc au parc. Nous sommes maintenant en train de jouer, nous faisons une bataille de boue, l'orage grouille dans le ciel et cela nous impressionne,les nuages violets et les éclairs jaunes nous hypnotisent alors sans faire attention nous arrêtons de jouer peu à peu, nous nous mettons à fixer le ciel avec émerveillement.
Sans prévenir un éclair éclate, puis avant que le tonnerre gronde, mon hurlement le remplace. Le corps de Jaehwan tombe au sol parmi toutes les gouttes. Mes larmes se mélangent aux gouttes sur mon visage. Puis l'orage s'en va, le soleil se lève. Jaehwan, lui, ne se lève pas. Son manteau est brûlé, son pull l'est aussi et sa peau l'est aussi. Les autres enfants se rassemblent autour de lui, puis viennent les parents, puis les pompiers, puis plus personne. Et je suis seul. Jaehwan n'est plus là. Personne n'est plus là. Sauf moi. Je ne pleurs plus, je ne bouge plus. Mon corps d'enfant connaît son premier traumatisme, non pas le seul ni le pire, mais le plus douloureux. Mon premier meilleur ami est mort. Mon corps est paralysé, je sens mon cœur lourd, mes jambes lourdes, mais je ne bouge pas,je ne peux pas bouger. Le soleil se couche à présent, je n'ai toujours pas bougé. Dans le noir j'entends la voix de mon père, je sens maintenant sa main me gifler, ma joue qui pique. Il me réprimande, me demande ce que je fais ici seul, je ne répond pas, je n'ai jamais répondu.