Sauvetage et conclusion

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"Je me réveillais le lendemain dans un hôpital. À mon chevet se trouvait Emile, un type de .otre service actuellement en repos.

Il m'expliqua qu'il était en mission dans le village que j'avais aperçu. Un paysan m'avait trouvé et ramené jusqu'au village où Emile, me reconnaissant, avait pu alerter le camp.

J'avais perdu beaucoup de sang et failli y laisser la vie. Au vu des déchirures sur mon dos, il en déduisit que j'avais été accrochée par des barres de métal pointues souvent mal accrochées sur les trains.

Je lui racontais ce que j'avais vu et il me crut mais préféra tout de même garder sa version, de peur qu'on me prenne pour une folle.

J'obtins une semaine de repos dans ce petit village. Je me remis lentement mais sûrement. J'ai eu énormément de chance de m'en tirer vivante ce jour là. C'est cette bête qui nous décime. Prends garde à toi Lana."

Je l'observe maintenant. Elle est encore toute pâle. Je passe une main dans mes cheveux. Ils sont toujours aussi noirs. Comme mon âme.

A force de voir les gens mourir, je n'ai plus aucune compassion. Ma peau aussi s'est foncée. Elle est maintenant d'une jolie teinte caramel.

Je ne peux m'empêcher de rire intérieurement en voyant les mains de Lana agitées de tremblements. Encore une crédule à mon histoire totalement inventée. Du moins pour ce monstre des trains.

La cloche sonne le réveil. Nous nous glissons jusqu'à notre tente pour notre premier repas puis nous partons nous coucher sur les rails.

Le train d'aujourd'hui est en avance, pour une fois. Je crois distinguer un clandestin, lève les bras et l'attrape fermement. Mais c'est lui qui m'emmène. Je le regarde et vois ses yeux rouges. Je me mets à hurler sans y croire.

Mon cauchemar est devenu réalité...

L'heure du train Où les histoires vivent. Découvrez maintenant