Killers of Orcs [En Pause]

Chapitre 3

Julge se réveilla sur un brancard, juste au-dessus d'un bassin remplit d'une eau étrangement bleu. L'odeur de l'eau la rendait malade, elle la trouvait désagréable, nauséabonde. Lorsque les humains qui se trouvaient à côté du bassin s'aperçurent que Julge s'était réveillée, ils s'approchèrent et se baissèrent pour tourner le brancard, de manière à ce que la jeune orque se retrouve dans le bassin. Julge trouva d'abord l'eau étrange, mais au bout de quelques heures à tourner en rond, elle s'y habitua. En revanche, il y avait toujours cette odeur qui la dérangeait. Et le bassin était minuscule, il n'y avait rien  à explorer. Pas d'algues. Pas de poissons. La jeune orque avait capté la présence d'autres orques, mais un muret qu'elle ne parvenait pas à franchir la séparer de ses nouveaux camarades.

Elle se sentait seule. Elle se demandait où elle était. Pourquoi l'avoir choisie elle ? Sa famille lui manquait. Il fallait absolument qu'elle trouve un moyen de sortir de cet endroit. Elle n'avait aucune idée de pourquoi ces étranges humains l'avaient emmené ici. Et le poisson qu'ils lui avaient donné semblait... pourris. Il avait un goût et une odeur vraiment répugnante. Pourquoi lui faire manger quelque chose d'aussi dégueu ?

Julge se posait beaucoup de questions. C'était très déroutant. Lorsqu'elle allait plus en profondeur du bassin, elle voyait une vitre. Une vitre qui donnait la vue sur un endroit sombre. Un humain-phoque (Julge les appelait comme ça car ils avaient un étrange revêtement sur eux rappelant les phoques) s'approcha d'elle. Il siffla. Julge ne savait pas exactement ce que cela signifiait. Elle avait l'habitude des bateaux d'humains et elle se rappelait que lorsque les humains parlaient, c'était pour qu'elle vienne les voir. Ils poussaient des petits cris tel un dauphin qui appelle sa mère.

Julge supposa donc que cela voulait dire "Viens !". Elle se rapprocha du bord et fixa l'humain. Elle n'envisageait pas une seconde de le jeter à l'eau et de l'entrainer vers le fond, pour se venger de ce que les méchants-humains lui avaient fait. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu'à ses yeux, cet humain n'y était pour rien. Elle le reconnaitrait si il avait été là au moment de sa capture. Or il n'y était pas. Et les humains qui l'avaient attrapés étaient violents. Celui-là semblait beaucoup plus doux. Et puis qui sait, cet homme était peut-être juste là pour la sortir d'ici... L'homme posa sa main sur la tête de la jeune orque et la caressa. Mais elle n'arrivait pas être heureuse. Elle se sentait oppresser dans ce minuscule bassin. Elle se sentait également mal-à-l'aise. Et surtout infiniment triste.

Malgré le fait que cet humain ne la sortit pas du bassin, il fit au moins une chose mieux que les autres humains-phoques : il donna à manger du poisson à peu prés correcte à Julge. Ce qui créa au fur et à mesure du temps un lien particulier entre Julge et cet humain-phoque. Après ce repas, Julge parcourut à la nage le bassin de nombreuses fois. Elle n'en pouvait déjà plus et elle se posait mille questions. Mais même avec de l'élan, elle ne parviendrait jamais à sauter par-dessus le bord... Et même si elle y arrivait, où irait-elle ? Il n'y avait rien à l'horizon. Juste un bâtiment qui cachait toute la vue.

Elle utilisa son sonar pour tenter de communiquer avec les humains :

S'il vous plait, sortez-moi d'ici... Je veux voir ma matriline ! Mes amis et ma famille me manquent ! Ils doivent se demander où je suis... S'il vous plait... Par pitié...

Pour la première fois, Julge maitrisa vraiment l'utilisation de son sonar. Et elle était très déçue que sa mère ne soit pas là pour le voir. Les humains n'avaient pas le même moyen de communication que les orques. Julge s'en doutait, mais elle avait quand même voulu essayer, juste au cas-où...