L'amour chez une hypersensible

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L’amour chez moi c’est vital, d’ailleurs la vie n’a pour moi aucun sens aucune magie sans amour et sans art. L’amour c’est une des émotions les plus puissantes, ça peut vous donner des ailes ou bien vous les couper. Mais quand vous êtes hypersensible… c’est encore plus que ça.

Quand on aime, on ressent constamment ses viscères en ébullition. Le regard de l’autre posé sur nous fait surgir en nous une énergie de dingue, comme un feu intérieur. Quand on m’embrasse ce n’est pas juste un baiser, je ressens chaque courbure de la lèvre de l’autre sa chaleur, la compression de sa bouche contre la mienne. Mais je ressens aussi mon cœur qui bat tellement fort qu’il pourrait sortir de ma poitrine. Chaque agrippement de vêtement de peau, chaque contact est comme une multiplication de ce feu intérieur presque bestial. Je ne fais pas seulement l’amour avec mon corps je le fais à chaque battement de cœur, je ressens le plaisir sur chaque centimètre carré de ma peau, je fais l’amour avec toute mon âme.

Quand j’aime, j’aime follement, je ne sais aimer de manière platonique, je regarde l’autre dans son entièreté je l’aime pour ses qualités et ses défauts, j’aime inconditionnellement et je ne comprends pas qu’on puisse aimer autrement que passionnément. Chaque je t’aime déposé au creux de mes oreilles est une explosion de joie, encore ce cœur qui détonne trop gros trop fort pour un si petit corps. Je n’aime pas, j’admire… je ne désire pas j’en suis accro… je ne fais pas l’amour, je fusionne.

Mais quand l’amour fait mal, chez moi il détruit…
Un reproche ou une critique est vécu comme un coup de poignard en plein cœur avec la peur de perdre la personne qui a fait naître une vitalité hors norme chez moi, qu’elle soit amicale, familiale, amoureuse ou intime. Une dispute est suivie d’un flot de colère et de larmes de tristesse et une séparation n’est que le début d’une longue descente aux enfers.

Les émotions n’ont pas pour moi la même intensité, les mots pour moi n’ont pas la même douceur ou la même violence, le toucher n’a pas la même sensation de plaisir et de sensibilité. Et le manque … oh le manque … vous n’imaginez pas comment il me ronge de l’intérieur en commençant par mon cœur.

Ce n’est pas simple de m’aimer
Oui ce n’est pas simple de m’aimer parce qu’on aimerait avoir seulement le positif de la personne hypersensible, qui aime à 1000% sans demi-mesure, toujours là et à l’écoute ; tendre et fidèle, prête à donner sa vie pour l’autre et qui se focalisera sur vos qualités d’abord. Qui voudra vous rendre plus heureux et faire tout pour vous, même si cela la rend triste ! L’amour d’une hypersensible est sans fin.

Mais m’aimer c’est aussi faire rentrer dans sa vie mes moments de doute, de peur, de crises, ces moments où j’ai besoin d’être rassurée, écoutée et aimée pleinement. C’est comprendre aussi qu’il y a des moments où j’ai besoin d’être seule pour déposer ce trop-plein d’émotions qui fatigue énormément.  C’est aussi vivre avec quelqu’un qui peut se mettre à pleurer devant un coucher de soleil tellement il est beau ou en écoutant une musique ou un film. C’est accepter que cette personne puisse ressentir des émotions très négatives en fonction de vos mots et vos actes et partir au quart de tour tellement elle est blessée.

M’aimer c’est dur, aimer ma sensibilité et ma vulnérabilité aussi mais j’aimerais un jour être aimée comme j’aime.

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