Lunaire

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Il est tard ce soir. Des chutes de neiges dans l'esprit, les cauchemars brouillent les pistes pour ne jamais parvenir au matin.
Je suis triste, alors je ne dors pas, je regarde le plafond en pente parsemée de troues noirs.
Je pense à la vie terne et sans palpitations que je porte. Me serrant dans mes couvertures pour ne pas avoir froid. Cette froideur qui me glace, lorsque les autres me regardent, lorsqu'ils crispent leur visage infecté de la bactérie colérique qui parcours leurs veines. Cette bactérie qui les rends tous fous d'une vénalité qui me laisse croire que le monde entier n'est qu'une colère.
Ces gens qui n'ont jamais acquis ce qu'ils voulais le plus. Leurs bonheur se trouve dans leurs portesfeuilles vides. Ils n'ont qu'une envie, cocher toutes les cases pour se dire enfin qu'ils sont les plus grands de ce monde.
Et moi je les regardes, se lancer des sourires à coup de haches et crier horreur à autrui.
La seule chose qu'ils portes est de la jalousie. Ils veulent tout séparer. L'amour, l'amitié, le bonheur. Pour eux le bonheur, c'est de faire vivre les atrocités qu'ils ont vécus étant enfants. Ils ne sont que marchand de malheurs.
Alors le vent frappe en vain le toit de ma chambre dans l'unique but de me congeler. Ce sont les échos de ces hommes et femmes tristes. Ils ne veulent que me congeler de tous l'égoïsme qui se trouve à l'extérieur.
Je ferme les yeux pour calmer mon cœur triste et le réconforter.
Les larmes parsement mes joues et inonde ma chambre. Mon lit est un bateau qui navigue dans le chagrin impétueux. Chacunes des parties de mon corps ne cesse de se liquéfier.
Mon lit part à la dérive dans l'océan que j'ai construit. Puis les hommes et femmes tristes pleurent eux aussi pour engloutir tout leurs malheur.
Ainsi nous ne sommes que de particules dans l'océan immenses que nous avons créé. Ces larmes de milliers de personnes qui ne veulent finalement que le bonheur mais qui pourtant ne cherche sans relâche de paraître infâme. Ils sont égorgés par leurs souffrances qui les laisses seuls face au monde entier. La seul peur que nous avons tous. C'est les autres. Mais si rien qu'une minute nous faisons attention aux autres au lieu de ne penser qu'à nous. La tempête pourra se calmer. Puis mon lit échouera dans ma chambre. Et mon cœur sera bercé par les vagues.

La vague Où les histoires vivent. Découvrez maintenant