Tant de questions, mais pas de réponses

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Qui me connaîtrait si je ne me connais pas ? Où suis-je ? Personne ici pour m'entendre.
Y a-t-il quelqu'un qui me comprendrait ? Qui suis-je ? Je sais que je suis seul.

La douleur et le chagrin de chaque jour ne partiront jamais. Je veux juste être aimé moi-aussi.
Pourquoi tout le monde est si heureux alors que je dois sourire quand je veux pleurer ?
Pourquoi je me sens si seul ? Pas de retour juste des souvenirs tristes.
Tant de larmes, tellement de douleur que je suis tombé dans la dépression.

Je suis assis dans ma chambre pensant à comment pourrais-je m'échapper de cette horrible réalité. Mais aucune porte n'est ouverte, elle est levée par mes peurs.
Je suis en cage dans mes propres pensées confuses.

Je me demande si je peux ouvrir une porte, si je peux m'échapper.
Je me demande si je veux vivre, si je manquerais à ce monde.
Je me demande si je serais oublié, si quelqu'un pense à moi.
Je me demande s'il ne vaut pas mieux partir.
Peux-tu me dire quand l'histoire se finit ?

J'ai un monstre dans mon cœur qui m'a détruit.
Je trouve mon monde horrible depuis que ce monstre est présent.
Je suis détruit, j'essaie de ne plus respirer cet air que je trouve toxique.
Je suis déchirer par une vérité que j'ai moi-même déchiffré.

Et maintenant, je suis entrain de me transformer en poussière dans un monde tordu.
Encastrer dans la solitude, la mémoire de l'innocence...

Cela me frustre, cela me détruit...
La souffrance ne cesse de s'éparpiller dans tout mon être...
Si Dieu existe, j'aimerais lui dire que ça fait mal... 

Quel jour on est aujourd'hui ? Combien d'années se sont écoulées ?
La vie continue... C'est si froid...
Combien de temps vais-je devoir vivre ainsi ?

Ça fait mal...
Ce n'est toujours pas fini ?
C'est long n'est-ce pas ? La vie...
C'est long et douloureux...

Chaque nuit, je m'endors, mais le lendemain je finis toujours par me réveiller...
"Les humains sont incroyables"
"Parce que tu es humain, tu peux accomplir tes rêves."
Menteur... Le cœur des humains est fragile, ils ne pensent qu'à eux.

Ça fait mal...
Mais, c'est parce que je suis humain que je ressens cette souffrance.
Tant que je sentirais cette douleur, je ne mourrais pas.

Pourquoi moi ? J'en ai eu assez...
Je vois le cœur froid des humains tous les jours...
Ils disent...

"C'est comme ça", sûrement...
"C'est de ta faute", certainement...
C'est parce que...
Je suis aussi un être humain !

Comme tout le monde, je ne pense qu'à moi...
Comme tout le monde, je ressens de la souffrance...
Comme tout le monde, j'ai peur de mourir !
Comme tout le monde, je veux vivre !

Juste, ne m'oublie pas, et avant de partir...
... peux-tu me dire comment un tel monstre a pu tout me détruire ?

Dans ce monde où on est forcés de tout perdre, tout ce que je souhaite, ce sont des liens. Pouvoir me dire que mes actions, que ma vie n'a pas été vaine.
Mais j'ai l'impression que pour endurer cette cruauté de la réalité je dois être encore plus cruel.
Est-ce que c'est le cas ?

J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité à vaincre.
Moi qui pensait être courageux, je me suis trompé, je suis faible.
Avez-vous une idée de la souffrance que cela représente ?
Sais-tu ce que c'est, que de vivre sans rêve, sans pouvoir être utile à personne ?
Dans ce cas, la vie elle même est un supplice.
C'est affreux de ce dire que personne, absolument personne n'a besoin de toi.

Il y a des gens comme moi qui préfèrent la solitude, mais personne ne peut la supporter.
Et, il y a des fois où je n'arrive plus à me contrôler, des moments où je me dis que j'aimerais être un poignard pour faire couler le sang de ces gens comme ils ont fait coulé mes larmes.

En tant qu'homme, on m'a toujours dit qu'il faut que je sois fort, que je ne pleure pas.
Que je ne dois montrer aucune émotion sauf l'agressivité et la colère.
C'est ce qu'ils appellent être un homme, ils considèrent cela comme une force.
Il faut être fort pour ne pas pleurer, mais c'est aussi une force de pleurer quand il le faut.

Une force que j'ai perdu... Je ne pleure plus de mes malheurs, j'en ai assez.
Les autres sourient et rigolent de moi, mais ils ne voient rien.
J'essaye de cacher ma douleur, mais quand elle est trop grande, la libérer n'est plus suffisant.
Ce serait si simple s'il suffisait de pleurer, crier, se défouler, pour que cette douleur disparaisse.

Après des années de réflexions, j'allais me dire que ce que les autres disaient était vrai.
Ils disaient que j'étais erroné car j'étais différent, mais ce n'est pas moi qui suis erroné, c'est ce monde qui l'est. Cette sensation d'impuissance, voilà d'où vient ma souffrance...
À moins que je ne me trompe à nouveau ? 

Je doute, je doute de tout, même de ma propre existence.
Par contre, il y a une chose dont je suis sûr : je pense.
Mais mes seules pensées ne seront pas suffisante à calmer ma rage.
Dois-je mourir ? Dois-je vivre ?
Tant de questions, mais pas de réponses. 

Tant de questions, mais pas de réponsesWhere stories live. Discover now