Poésie un jour! Poésie pour Toujours!

BRISONS LE SILENCE

     À ma mère Ndeye Oumou Diop

Tout ce qui brille, offre à l'âme
Son parfum ou sa couleur
"Si Dieu n'avait fait la femme
Il n'aurait pas fait la fleur"

Femme belle et aimée
Jamais ta fleur ne soit fanée
Femme belle, aimée et étourdie
Plus qu'une lueur qui éblouit notre vie

Si Dieu n'avait créé la femme
Il n'y aurait point de vie sur terre
L'homme misérable et fier
Pourquoi tu t'en prends à nos mères ?

Femme belle et respectueuse Pourquoi le malheur sévit sur toi
Femme qui aime et aimée de tous pourquoi on te maltraite chaque fois ?

À quoi sert vos étincelles,
Bleus saphirs, quand vous prenez des coups ?
Les diamants, sans les belles,
Ne seront rien plus que des cailloux

La nuit, L'homme devient un homme loup, un homme fou,
La femme encaisse encore ses coups
Le jour elle ouvre la bouche pour tout dire
Et, finalement, ne rien du tout dire

Comment te voir dans une pareille situation sans prendre position ?
Ô femme! finit tes pleurs
C'est l'heure de briser cette infernale silence
Oui femme, finit la terreur
C'est l'heure de mettre fin à cette ignoble violence

PlumeEloquente

________________________________

      À ma grand-mère Mame Aby Diakhaté

Quand tu l'as rencontré, tu as vu l'amour
Celui dont on dit, c'est pour toujours
Un mariage, des rêves au coeur
Pour toi une ouverture sur le bonheur

Au bureau, tu ne parlais que de lui
Tu semblais ne respirer que par lui
Peu à peu tu as commencé à te refermer
Bien souvent la tête baissée, n'osant nous regarder

Des bleus sont apparus sur ton visage
Difficiles à dissimuler sous ton maquillage
Mais tu avais toujours une réponse préparée
Qui n'admettait aucune contradiction, nous étions désolés

C'était une porte mal fermée, dans laquelle tu t'étais cognée
Un escalier trop bien ciré dans lequel tu étais tombée
Mais ton visage se marquait de plus en plus
Toi, tu nous ignorais, tu ne nous parlais plus

Jusqu'au jour, où tu es venue le bras plâtré
Plus question pour nous de rester sans rien faire
Nous voulions t'aider à te retrouver
Dans ce bureau, acculée,tu ne pouvais plus te taire

Nous l'avions deviné, il te frappait
Pour lui tu avais encore des excuses Quand il rentrait de son travail, il était si fatigué
Qu'il ne supportait plus les enfants qui s'amusent

Alors, sur toi, il passait ses nerfs, te frappant sans retenue
Puis revenait en pleurant, te jurant qu'il ne le ferait plus
Il te parlait d'amour, et te frappait encore et encore
Tu te sentais coupable, si mal dans ton corps

Tu as refusé de partir, tu ne voulais pas le quitter
Aujourd'hui, sur ta tombe, nous pleurons ton absence
Dis-nous toi pauvre femme battue, qui souffrait en silence
Est-ce que seule la mort pouvait t'apporter la sérénité ?

Samba Sy

________________________________

     À ma grand-mère chérie Adja Ndeye Faye

Femme, Tu es cette lumière qui scintille
Eternellement inextinguible. Oh! Femme
Mère de tout ce qui existe de meilleur
Majestueuse source de notre bonheur. Oh! Femme
Encre indélébile, Tu es cette lumière qui scintille

Femme, Force,Fragile
Tu n'es pas une lueur à assombrir
Femme, Fervente,Fragile
Tu n'es pas une peine à ensevelir
Femme, Faible, Frêle
Tu n'es pas une espèce à exterminer
Femme, Fierté, Frêle
Tu n'es non plus un cancer à éradiquer

Pourquoi Te vouloir faire du mal?
Pourquoi T'infliger tant d'acte infernal?
Pourquoi Te prendre comme un objet banal?
Pourquoi Te sous estimer tel un animal?
Pourquoi Te faire subir cette blessure fatale?
Pourquoi ne pas retenir Ton aspect primordial?

Parce qu'il nie Ton inestimable valeur
Parce qu'il est un âme plein de malheur
Parce qu'il est animé d'horreur
Parce qu'il est jaloux de Ton incommensurable grandeur
Parce que cet homme est un rageur
Parce qu'il est lui même un fils de la terreur

Oh! Femme, Tu n'es pas une proie à dévorer
Brisons le silence!
Mettons fin à cette ignoble malfaisance
Crions! Crions! Crions haut et fort cet acte à condamner
Ôtons à l'homme cet indigne pouvoir
Oh! Femme marchons,marchons, marchons à Ta gloire

Femme, sous estimée, violée, violentée et maltraitée
Tu ne cesses de prouver, d'émanciper, de nous impressionner
Oh! Femme il est temps de briser le silence.
Faire connaître à l'homme Ta haute bienveillance
Oui! Il est temps de briser le silence
Pour que tu retrouves à jamais une aisance

PlumePerdue