Isekai Spill : Bienvenu à toi, monde parallèle !

13

« -C'est... Mei...

Les jambes de Tsuisuto la lâchent. Elle s'effondre genoux et mains à terre, visage vers le sol, et des larmes comme seule moyen d'évacuer le stress qu'elle accumule depuis sa réincarnation. Le stresse de ne pas savoir si elle avait abandonné Mei quand elle est morte. Sur ses joues, ce sont des larmes de joies.

-Elle...Elle est en vie ?

-Oui, je sens son aura qui vibre encore !

La voleuse affiche un sourire rayonnant comme mille soleils ! Mais assez vite, elle comme moi, nous nous rendons compte d'une chose...

-Mais... Comment la sortir de là ?

Tsuisuto fait mine de réfléchir pendant 3 secondes, puis dit ces mots, précisément :

-Bon, pas grave.

Elle se recule, me laissant dans mon incompréhension, et à une certaine distance du tube, s'arrête. Elle se retourne pour me faire face.

-Fais attention à toi, je vais exploser ce tube.

-Attends ?! Quoi ?! Mais tu vas blesser Mei !

Elle dit quelque chose d'incompréhensible, il me semble que c'est un sort, et fait un saut surhumain tellement il est rapide. Salto ! Double Salto ! Triple salto ?! À chaque tour, son talon droit devient de plus en plus brillant. Elle file droit vers le tube. Au bout de 5 saltos d'affilés, son talon vient entrer en contact avec le haut du tube, fermé par ce qui semble, au bruit sourd produit, être du métal. Et rien ne se passe pendant quelques secondes. Tout est figé. Tsuisuto défit la gravité, ne se tenant au tube que par le derrière de son pied. Le son du métal résonne. Résonne. Résonne... Et un craquement. Le verre du tube se fissure, petit à petit. Tsuisuto retombe près du tube.

-Dis Kabe ?

-Oui ?

-J'ai oublié de te prévenir d'un truc avec Mei...

-Quoi donc ?

-... Eh bien...

D'un coup, tout le tube éclate en milliers de morceaux au sol, en tombant parfaitement la verticale, sans toucher Mei à l'intérieur... Qui n'est plus dans le tube ?!

-Ahlala...

Une voix derrière mon dos me fait me retourner brusquement.

-Dis-moi Tsuisuto, c'est donc ça le type de garçon que tu aimes ? Tu voudras bien me le prêter ?

Ces mots venaient d'une grande femme, plus grande que moi d'une tête, cheveux très longs, qui semble avoir dans les 30 ans tout au plus, et habillées d'un simple tee-shirt long qui faisait ressortir sa poitrine et ses cuisses... C'est Mei... ?

-Mei... Je te présente Kabe Ika, le garçon qui m'a recueilli dans ce monde et qui vit de l'autre côté de la rue. Kabe, voici Mei, celle qui es comme ma mère.

-Effectivement, vous avez toutes les deux un concept étrange de première impression il faut croire.

-Ahlala, c'était une simple blague, ne t'en fait pas, je ne volerais pas la proie de Tsuisuto.

Elle me regarde et se lèche les lèvres... Je comprends d'où Tsuisuto tient son côté un peu... Rentre-dedans.

-Kabe n'est pas ma proie ! Au contraire, je suis sa disciple, c'est moi sa proie !

-Ho ?

-Hein ? Attends, je devrais quand même être au courant de l'identité de mes proies avant elles non ? Et en plus pourquoi vous parlez de proie ?!

-Tsuisuto... Tu peux nous attendre dehors s'il te plait ? J'aimerais m'entretenir un peu avec ce jeune homme...

-Ok ! Je vais essayer de réveiller Namakemono ! A tout à l'heure !

Et Tsuisuto nous laisses seuls... Les mangas m'ont bien assez appris que dans une situation comme ça, je suis en danger. Pour rappel, je suis enfermé dans un endroit, isolé du monde extérieur, avec une femme tout aussi « tactile » que Tsuisuto, mais en plus mature, et avec plus de formes... S'il devait se passer quoique ce soit... Je sais que dans ce genre d'histoire, ce n'est pas moi qui suis censé gagné...

-Kabe...

-O-Oui !

Je réponds avec une voix plus aiguë que d'habitude sans le vouloir.

-Pff... Ahahah !

-Heu... ?

-Désolé désolé ! Ahahah ! C'est juste que je sais à quoi tu penses là, et ça me fait rire de jouer avec toi comme ça ! Mais ne t'inquiètes pas, je plaisante depuis le début, je ne suis pas ce genre de personne, du moins pas avec les amis de Tsuisuto.

Elle claque des doigts et d'un coup, une robe noire avec des fleurs orangées vient remplacer son tee-shirt. Et un sourire maternelle ampli son visage, comme pour me rassurer et appuyer son propos.

-Mais alors... Pourquoi avez-vous demandé à Tsuisuto de partir si vous n'allez rien me faire ?

-Eh bien...

Elle siffle un coup et un lustre dévoile de sa lumière la grande pièce à côté. Ça doit être la salle principale, avec facilement une dizaine de table entourées de chaises. Je me rappelle que Tsuisuto m'avais dit que c'était une auberge ici. Mei prend une chaise, s'assoie, et m'invite à faire de même. Je ne me fais pas prier.

-Enfaite j'ai besoin de toi et de beaucoup de calme.

Sans prévenir, elle pose ses mains de chaque côté de ma tête, et tourne ma tête en face de la sienne, les yeux dans les yeux.

-Ne t'inquiète pas, ça ne va prendre qu'un minuscule instant. »

Et puis le monde autour estdevenu entièrement noir.