Nothıng But You

-Friends? 4

Un mois écroulé, puis encore un autre et tu t'étais mis à me dire que tu m'aimais.
Tu avais dessiné mon portrait. Écrit mon nom en graffiti en inscrivant un "je t'aime" dessous .
Oui, je dois avouer que tout cela ne me laissait pas indifférente, bien au contraire. Et les papillons qui ne quittent presque jamais mon ventre à chaque fois que je te croise ne peuvent qu'en témoigner.
Ces petites attentions ne faisaient qu'attiser mon début d'affection à ton égard.
Cependant, elles n'ont pas suffi à me faire lâcher prise. Ou du moins je me l'étais défendu.
C'était pathétique. Je le conçois.
Mais j'avais mes raisons.

Au quatrière mois, tu semblais t'impatienter. Je te comprenais.
En même temps, tu es carrément canon, ce n'est sûrement pas d'autres filles qu'il te manquaient.

Si bien qu'en me voyant la veille de Noël, tu n'avais même pas su m'aborder. Je me souviens que tu t'étais contenté de m'envoyer un message disant joyeux Noël et que je resterais toujours ton amie. Amie, hein?
Je ne sais même pas comment l'expliquer, mais ça m'a donné un pincement désagréable au coeur. Je sentais le goût de la déception en travers de la gorge.
Indécise? Si on veut..

Bref, pas moins de deux semaines plus tard, cette même sensation bizarre de coeur qui ce broie se fit de nouveau ressentir. D'ailleurs, pour toi ce n'était peut-être pas grand chose, vu que tu ne me devais rien.
Mais entre savoir que tu allais un jour te lasser de me courir après pour passer à autre chose et y faire face en vrai, crois moi qu'il y a un monde entier de différences.
D'autant plus que tu savais qu'elle était genre quasiment ma meilleure amie.
Oui, je ne vais pas le cacher, ça m'a fait super mal. Vraiment.
Non, je n'en avais pas le droit, je sais. Après tout, c'est moi et seulement moi qui ne voulais toujours pas qu'on se mette ensemble.
J'ai fait bonne figure, comme à mon habitude, me disant que je savais que ça allait bien arriver un jour ou l'autre. Et que meilleure amie ou pas, ça change pas vraiment grand chose, j'imagine.
J'ai fait semblant que ça ne m'atteignait pas. Et ce, durant un mois entier...