GabriL

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Eh bien, nous y voilà
Il n'y a plus rien pour te cacher de toi-même.
Ce soir, ton démon reviendra
Se poser sur ta tête comme un sanglant diadème.

Solitude face à ton reflet
Tu fuis dans les rues sombres
Tu sèmes ton passé dans les boulevards mal éclairés.
Ivre du silence, vas-tu rester sobre
Cette nuit ?

Dans ta nuque
Un oiseau s'envole de branche en boucle
Effrayé, pour se cacher dans tes cheveux.
À chaque cil sur tes pomettes le même vœu
Celui de sortir de ce cercle
Loin de ses mains et des ses marques.

Le malamant disparaît sous un manteau de tendresse
Qu'il enlève la nuit tombée.
Et tout s'arrête, le temps se suspend
Deux ans que tu voudrais effacer le souvenir de ses caresses
De ses mots, ses promesses, ses baisers.

Tu fumais, fumer tue.
Tu criais, crier tue.
Tu aimais, aimer tue.

Maintenant tu erres, hagare
Dans les pas de ton ombre.
Le vide dans ton regard
Tu t'enlises dans ton monde, tu sombres.

Douleur au goût âpre sur ta langue
Tu chasses une paire de bras ou des yeux de cristal
Pour redorer ton armure de métal
Et mettre entre parenthèses cette mauvaise blague.

Madela

Et le ciel pleura pour nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant