Tu vois je t'aime comme ça...

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J'ai remarqué qu'en fait, tu me frappais en traître. 

C'était des coups dans mon dos. Derrière la tête. J'ai comprit pourquoi je marchais en me retournant. Pourquoi j'ai le regard dans mon dos. 

Quand tu hurlais je ne disais rien, si j'avais le malheur d'essayer d'apaiser les choses par mes arguments j'aggravais mon cas. Alors j'ai apprit que dans n'importe quelle situation il fallait à tout prix se taire. Le silence est d'or. Ta colère n'a pas de mère.

Tu hurles sans reprendre ton souffle. De toutes tes forces. Ce qui passe sous ta main est jeté, voir brisé. La maison raisonne de coups et d'insultes. Nous sommes au milieu des champs. Je suis coincée avec toi.

Est venu mon tour, dans mon corps d'enfant. J'étais si petite. Par malheur je t'ai tourné le dos. C'est à ce moment que tu m'as poussé violemment, ma tête a heurté le coin du placard. Je n'arrivais plus à ouvrir mon œil. Je me souviens avoir eu très mal. Et je me souviens encore t'entendre rire. 

Ma maîtresse de maternelle penchée sur moi a dit que ce n'était pas normal qu'il fallait avertir les services sociaux. Mais pourquoi est-ce-qu'elle n'a rien fait ? Pourquoi m'a-t-elle abandonnée à toi ? Pourquoi tous le monde te croit ? Les gens n'écoutent que toi. Ils ne m'entendent pas moi. Tu m'as apprit à me taire à jamais.

Il faut à tout prix me taire...


Le silence de l'agneauWhere stories live. Discover now