Locamente tuyo ♤ Tome 1 ♤ ( TERMINÉ ) ⚠️En Réécriture Complète⚠️

Chap .34 : Gabriella

En média " Bad at love " de Halsey. Bonne lecture 💋 .

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Les premières lueurs du jour transpercent les rideaux occultants , chatouillant légèrement mes paupières encore fermées . Je peine fortement à ouvrir les yeux en me laissant aller à cette sensation d'aspiration énergétique que le matelas me procure . Une sensation de plénitude m'engouffre alors que je le privilege de me laisser dorloter par ce petit nuage de confort absolu .

Un confort de courte durée et balayé de plein fouet par une tempête impétueusement redoutable nommée Rachelle .

- Allé debout flemmarde ! Lèves tes grosses fesses de mon lit où tu seras en retard !

- Hmmm dégages merde ..

Je prends son coussin placé à côté de ma tête et lui balance de toutes mes forces dans la sienne . Ma grande folle dingue perd l'équilibre dans sa nouvelle tentative d'ascension qui consistait jusqu'à présent à prendre son lit pour un trampoline . Totalement hilare, je la voit s'écrouler subitement en contrebas du lit sur les fesses .

Je ne peux me contenir et me tiens le ventre en riant à gorge déployée .

- Espèce de vilaine , j'aurais ma vengeance satanas !

Je rigole de plus belle quand Rachelle se lève du sol et se masse l'arrière-train tout en jurant entre ses dents.

- Arrêtes de t'esclaffer comme une dinde ou je t'étouffe avec ton coussin ! Je suis sûre que je me suis pétée le coccyx , bordel !

- Oh mío dios ! Je crains le pire . Au secours sauvez moi , une folle furieuse veut me tuer ! Crié-je faussement paniquée en exclamant ouvertement une nouvelle fois mon hilarité .

- Tu es bête , mais je t'aime quand même darling. Au moins j'aurais eu le mérite de te faire rire de bon cœur de bon matin .

Mon sourire s'estompe légèrement à la remarque de mon amie .

C'est bien vrai . Je n'avais plus rie comme cela depuis plus d'une semaine , et le faire m'en apporte la plus grande des satisfactions . Je me sens plus légère , plus vivante , malgré le mal dominant qui me ronge l'âme .

Cela fait très exactement huit jours que je dors avec Rachelle . Huit jours qu'elle arbore un visage inquiet et qu'elle s'adonne à la tâche pour égayer un minimum mes journées d'une morosité expansive, ce qui au départ était loin d'être gagné .

Me murer dans le silence et me morfondre dans ma coquille vide était devenu mon quotidien . Une rengaine insupportable pour Rachelle qui désespérait au point d'avoir de toupet de faire intervenir ma mère, à qui je refusais tout contact visuel . Cela me persécutait davantage de l'intérieur à chaque fois en pensant que mes parents étaient ici dans l'unique but de profiter de moi un maximum .

La grande Ursulla Matéo a décidé un matin de débarquer à l'appartement sans mon père pour prendre le taureau par les cornes , de me tirer du canapé dans lequel mon postérieur a réussi à incruster son empreinte , et de me trainer jusqu'à la douche avant de me faire apprêter pour sortir de ma tanière . La joie n'était pas au beau fixe , mais quand j'ai aperçue nôtre destination en arrivant sur place , je me suis retournée , ébahie devant ma mère qui tapait dans ses mains comme une môme attendant de déballer ses cadeaux devant un arbre de Noël un matin de vingt-cinq décembre .

Son peps naturel est revigorant et me fait prendre conscience que j'ai une chance inouïe de l'avoir comme mère , et que je la chérirai chaque jour que dieu fait .