Avalanche d'émotions bienvenues (journal intime page 60)

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Mon cœur tremble de souffrances et d'émotions contenues.

Combien va durer ce sentiment de pathétisme qui m'habite ? De n'être pas à la hauteur de mon vrai Moi ? De m'avoir déçu ? Même si je n'ai encore rien fait, rien vécu. Je n'en ai pas eu la chance. Je n'ai pas eu l'opportunité d'accomplir quoi que ce soit. Et j'en ai honte. Et j'en suis extrêmement frustré, complètement malade de tristesse et de rage.

Une rage caché, que j'étouffe jour après jour et qui grandit larme après larme. Car oui, je pleure. Je pleure tellement de fois que c'est devenu une habitude, que je pleure juste parce-que je le veux. Je sens même quand ça va venir. Et quand elle veut venir, je l'accueille avec plaisir. Car c'est la seule chose qui me permet de souffler.

Il me semble qu'il faut que je meure. Qu'il faut que je disparaisse, effacée de l'existence. La vie est un fléau pour mon âme. Et celle-ci n'attend qu'à rejoindre son créateur.

Alors que ce dernier l'a ignoré, abandonné, oublié, torturé depuis longtemps. Son absence dans ma vie me prouve avec force et malheur qu'il n'est pas là. Alors que pleins le sentent sans avoir à à supporter les mêmes choses que je subis , moi je le supplie de m'envoyer un signe, ne serait-ce qu'un tout petit, et lui ne se montre pas à moi. Par aucun détail.

Pas une prière n'a été exhaussée, aussi insignifiante soit-elle.

Et malgré tout ça, je crois encore.

Je crois en lui. En le destin. Que tout à une raison d'être et qu'un jour, je saurai pourquoi j'ai du attendre autant. J'ai essayé de le détester, de me convaincre qu'il n'y a plus d'espoir et de l'accepter. Mais à chaque fois, je reviens à lui. Parce que je l'aime. Exactement comme les fortunés qui ont reçus sa bénédiction. Et je souhaite intérieurement en être une. 

Je n'ai pas réussi à abandonner, à laisser tomber la croyance. Ce n'est pas dans ma nature.

Mon temps file rapidement et je n'arrive pas à en faire quelque chose d'utile. Mon souffle devient lourd et mes épaules s'affaissent et se laissent recroqueviller. L'espace n'existe pas pour moi. 

Mon amour pour la vie a grandement diminué, tout en augmentant. Je ne saurait l'expliquer. Je dirai que... j'aime la vie, mais pas ma vie. Je tangue vers l'abysse que je ne différencie plus de la réalité. Je me suis habitué à souffrir, à ne plus rien ressentir à part ça, à être vide et morte à l'intérieure, à faire croire que je ne le suis pas à l'extérieure.Je n'ai pas ris depuis longtemps. Je respire sans remplir mes poumons. Je suffoque.

Si seulement je suffoquais pour de vrai. 

Je me force à croire qu'il existe pire que ce que je suis forcée de vivre, pour me réconforter. Mais je culpabilise juste après avoir pensée ça. Ce n'est pas bien. Je ne veut pas qu'il y ait une autre personne sur terre qui souffre autant, voire plus. Personne ne le mérite, aussi mauvaise soit-elle.

Cela veut-il dire que moi, je le mérite ?

Ou est la justice ? Ou est la miséricorde de Dieu ? 

Ou est ma vie ?

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 12, 2020 ⏰

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