Les bruits des balles sifflant l'air, les flashs causés par les armes vrombissantes, les vibrations causées par la chute des bombes sismiques, l'odeur de la poudre et du sang.La guerre battait son plein.
Laquelle ? Il ne savait pas, et s'en foutait. De toute manière, ça faisait des années que ces foutues guerres s'enchainaient, causant des progrès médicaux et d'armement rapides.
Mais bon, pour lui, ça ne changeais rien.
Une guerre était une guerre, et les « retours » qu'il en avait restaient toujours les mêmes, nouvelles armes ou pas.Pour lui, des gens mouraient, d'autres vivaient, et l'odeur de la poudre restait d'une manière ou d'une autre gravée dans le corps de chacun.
Alors, que ce soit la Troisième guerre pétrolière depuis le 22ème siècle où la Sixième guerre de l'air depuis le 21ème, il s'en foutait.
Après tout , il n'était qu'un simple troufion envoyé par son état comme un vulgaire jouet à l'abattoir.
Et il s'en foutait d'autant plus à ce moment précis, où il sentait la terre trembler sous les secousses de la bombe sismique des Bariks.
Cette même Terre qui l'avait vu naître.
Cette même Terre qui venait d'emprisonner une de ces jambes en elle.
Cette même Terre qui venait de l'empêcher d'esquiver une balle tirée au hasard.
Cette même Terre sur laquelle il venait de s'effondrer.
La première chose à laquelle il pensa en se réveillant fut le silence.
Le silence qui n'était pas possible dans ces guerres.
Le silence, qu'il arrivait désormais à ressentir.
Puis, le constat qu'il se trouvait sur un lit de camp en métal , sur le ventre , dans le noir.
Et enfin, le fait qu'il se trouvait attaché.
Tout ceci, moins d'une seconde.
Puis vinrent les souvenirs.
Le tremblement terrestre. Le trou avalant sa jambe. La douleur de la balle. Douleur qu'il ne ressentait plus.
Raisonnant rapidement, il se remémora très vite un cours sur les Bariks .
Enfin, un cours... Un commandant leur balançant juste à la gueule que les Bariks étaient les ennemis et qu'ils ne faisaient pas de prisonnier plutôt.
Malgré tout , l'info lui était utile : Il n'était pour le moment probablement pas en danger. Surtout s'il avait pu recevoir des soins.
Il n'était qu'un troufion, si quelqu'un dépensait des soins pour lui, ça ne pouvait pas être un ennemi.
Mais il savait aussi que son pays ne dépenserait pas des soins sur un troufion non plus.
Pas quand il était plus rapide de produire un nouveau soldat que d'en soigner un ancien.Alors la question se posait : Qui l'avait soigné.
Mais, soudainement, alors qu'il était en pleine réfection, il entendit une porte s'ouvrir. Étrange d'ailleurs qu'il ait pu entendre un chuintement après son passage sur le champ de bataille. Mais, avant qu'il ait pu développer sa pensée, il entendit soudainement un son strident.
Puis le noir réapparut.

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Le Temps ne résoudra rien.
RandomRecueil de One shot se passant dans le futur , avec un point de vus sombre sur la société future qui y est dépeinte . À lire pour le plaisir ou pour (peut être) réfléchir. Les tags ne représentent pas tout les écrits mais une partie (mais tout les t...