Chapitre 2

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Lan Xichen ne pût même pas faire deux pas car il s’effondra au premier, inconscient. Mengyao se figea, sous le choc. Les vêtements autrefois bleus clair étaient maculés de rouge. Une énorme tâche rouge vif s’étendait sur le dos de Xichen. Une flèche ornée d'une plume rouge était fichée entre ses épaules. Des bruits de pas se firent entendre, sûrement d’autres cultivateurs Wen, ce qui ramena Mengyao à la réalité. Il siffla et un cheval noir trotta jusqu’à lui. Il installa avec précaution son nouveau compagnon de voyage sur le dos de l'animal et quitta la route. S'ils restaient sur celle-ci, ils se feraient rattraper en un clin d’œil et Zewu-jun n'y survivrait pas. Et cela était hors de question pour Mengyao. Personne ne toucherai à son Zewu-Jun !

A cette pensée, Mengyao s’arrêta. « Son Zewu-Jun » !? Mais il perdait la tête ou quoi ? Si Zewu-Jun l'entendait il serait sûrement dégouté. Qu'un serviteur tel que lui ai des pensées aussi inappropriées envers lui, le choquerait. Mengyao se donna une gifle pour se remettre les idées en place. Ce n’était pas le moment, il devait d'abord trouver un endroit où il pourrait soigner Zewu-Jun en toute sécurité. Il trouva l'endroit parfait quelques minutes plus tard.

Une grotte s'ouvrait sur le flan de la montagne. Elle était assez haute et large pour laisser entrer la monture. Mengyao fit descendre Zewu-Jun de cheval et l'installa sur son manteau, qu'il avait préalablement étalé par terre. Il prépara ensuite un feu et alla chercher le remède qui au départ lui était destiné.  Maintenant qu'il avait tout, il pouvait soigner Zewu-Jun. Il arracha la flèche et le patient se réveilla en hurlant de douleur puis il sombra à nouveau dans l'inconscience. Mengyao soigna aussi bien qu'il pût la blessure et la banda. Une fois sa tâche terminée, il s’écroula lui aussi sur le sol, mort de fatigue et perclus de douleur. L’adrénaline était retombée, et sa blessure c’était réouverte, le faisant souffrir. Il sombra à son tour dans les bras de Morphée.

La lumière du jour réveilla Mengyao. Il se redressa et posa la main sur son torse s'attendant à ressentir une douleur mais rien. Il baissa les yeux pour découvrir un bandage autour de son torse. Sa tunique était ouverte et il était installé sur son manteau, où devait se trouver Zewu-Jun. Zewu-Jun !

- Zewu-Jun ? Zewu-Jun ! cria-t-il en se levant d'un bond.

Un main se posa sur son épaule et il fit volte face. Mais il glissa sur son manteau et chut sur le propriétaire de la main. Tous deux tombèrent au le sol et Mengyao se retrouva nez à nez avec Zewu-Jun. Leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l'un de l'autre. Leurs respirations se mélangeaient. Leurs peaux se touchaient. Une douce chaleur se rependit dans le corps de Mengyao, il s'y laissa aller quelques instants puis retourna à la froide réalité. Il se leva d'un bond et s'inclina devant un Zewu-Jun encore au sol. Il resta ainsi jusqu’à ce que Zewu-Jun le presse de se redresser.

- Relève-toi, dit-il à Mengyao, qui ne bougeait pas. Ce n'est pas ta faute, tu as glissé. Si je ne t’avais pas surpris ca ne serait pas arrivé. C'est de ma faute.
A ces mots, Mengyao releva vivement la tête.

- Non ! Zewu-Jun ! C'est de ma faute !

- Mengyao, ne te blâme pas pour ça, tu ne peux pas être responsable de tout, dit-il la voix pleine de douceur. Et c'est Xichen pour toi, souviens-toi de la condition.

Mengyao détourna le regard et baissa la tête pour cacher ses joues roses.

- D’accord… Xi… Xichen, finit-il par dire.

- Voilà qui est mieux, souris Xichen. Bien, nous devrions trouver de la nourriture, tu dois avoir faim.

Mengyao allait nier quand son ventre se manifesta par un grondement. Il rougit jusqu’aux oreilles et posa ses mains sur le coupable.

- A ce que je vois, ton corps est plus honnête que toi, sourit-il.

Encore un sourire, Mengyao aimait ça, il aimait son sourire. Cette pensée fit naître un sourire niais sur son visage et apparaître ses fossettes.

- C'est rare de te voir sourire comme ça. Tu devrais le faire plus souvent, dit Xichen pensant à haute voix.

Réalisant qu'il venait de dire ça à haute voix, Xichen toussa et alla s'occuper du cheval de Mengyao. Ce dernier n'en revenait pas. Que venait-il de se passer ?

Rencontre inattendueWhere stories live. Discover now