Chapitre 6: Intégration Et Amitié

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Une année s'était écoulée durant laquelle je passais tout mon temps avec les loups. La séparation était plus difficile que je l'avais pensé. J'avais enfin une garde robe digne des elfes. Ma mère, Sayo passait beaucoup de temps à entraîner les elfes cependant, jamais, elle ne m'avait délaissé. Elle était tout de même une princesse elfique doublé de maître d armes des elfes. Petit à petit, je commençais à passer plus de temps au sein de mon peuple. Alors malgré mon jeune âge, il m'arrivait d'assister à leur entraînement. Je restais dans mon coin à les observer imprimant leur mouvement dans mon esprit. Je me baladais aussi seule dans le village ou j'allais voir les loups. Je n'oubliais pas ma première famille, ma meute.
Bien que curieux au départ, les elfes avaient cesser de me regarder de cette façon. Au contraire, leurs regards s'étaient transformés en respects. Je ne comprenais pas ce changement de situation. Un soir, je demanda à Sayo:

"Sayo, dit moi je vois que les elfes me regardent différemment, on dirait du respect, je ne comprend pas."

"Tu es bien observatrice, bien sûr, tes sens restent à être développé. Je m'en chargerais mais tu as raison, les elfes savent que tu es ma fille, adoptive bien sûr. Cependant, grâce à notre ressemblance physique, certains pensent que tu es réellement ma fille ou veulent s en persuader. Toujours est il que en tant que ma fille, tu deviens la descendante de Peredhil et de ce fait, tu es une princesse"

Il va sans dire que je me serais aisément passer de ce statut social et des contraintes qui s y trouvaient liées. Parfois, le soir, Sayo me prévenait d'aller me coucher sans l'attendre. Elle m'avait prévenue concernant Saya, Merco et leur fille Lia. Elle ne m'emmenait pas avec elle et je ne su pas les raisons. Le premier soir, j'avais tenté de me coucher mais le sommeil me fuyait. Je décida donc d'aller voir les loups. Je connaissais les gardes du château. Je me rendis donc sur le balcon. J'examinais les environs afin de trouver un moyen de fuite efficace et discret. Beaucoup d'arbres avaient perdus leur feuilles, après tout nous étions en hiver. En été, tout aurait été plus simple. Je décida donc de passer par l'intérieur du château et partit pied nu afin de ne pas faire de bruit. Je parvins à sortir du château sans encombre parvenant à esquiver les soldats. En me glissant parmi les ombres, j'arrivais à ne pas me faire voir. Une fois où deux, je cru être suivie mais il n y avait personne. Je n'avais jamais fuguée  et cela devait me rendre parano. Alors que je m'approchais du portail, une main se plaqua sur ma bouche et une autre se posa sur mon épaule. Une voix d'homme me dit doucement:

"Alors princesse, on essaye de partir ?"

"Je veux voir mes loups, lâchez-moi."

"C'est bien trop dangereux de nuit, de plus, Sayo serait morte d'inquiétude."

Je me retins de répliquer juste à temps. Il vit bien que je me retenais et eut la délicatesse de ne pas répliquer. Il me prit dans ses bras et me ramena en toute discrétion dans ma chambre où il me posa sur mon lit et resta debout. Je pus ainsi l'observer, il avait retiré sa capuche. Il paraissait jeune, guère de plus de deux cent ans, de magnifiques yeux bruns/noir qui semblaient virer au rouge sous les reflets de la lune. Ses cheveux étaient bruns. Il était vêtue d une tunique verte foncée et un pantalon en toile gris. Sa cape était brune à reflets variant lui permettant de se dissimuler efficacement. Il me dit :

"Je me présente je suis Karan, je fais partit des meilleurs guerriers de votre mère."

"Elle vous a chargé de me surveiller ?"

"Non, mais je n'ignore pas ses inquiétudes à votre égard. J'ai donc décider de veiller sur vous en son absence. Sayo est ainsi et ne le montrera pas mais elle s'inquiète pour vous. Pourquoi ne dormez vous pas ?"

"Je n'ai pas sommeil et cessez de me vouvoyez"

"Bien. Vous n'êtes vraiment pas possible tout les deux. Elle a beau être mon maître et être une grande guerrière en matière d amour maternelle elle ignore tout. Elle t'aime mais ne sait pas te le montrer et apparemment toi aussi. Vous devez apprendre toute les deux."

La dernière allianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant