La dernière alliance

Chapitre 16: L'épreuve

A partir de mes 7 ans, rien de particulier ne s'était déroulé. Les premières années, je suivais mes cours avec les autres elfes. Au cours des années, Karan avait repris de légers entraînements avec moi surtout du pistage. Je passais plus de temps avec Saya qui nous enseignait son savoir sur les plantes. Malgré l'intérêt que j'y portais, j'en assimilais seulement les notions de base qui me seraient nécessaires. Sa fille possédait un véritable don dans ce domaine. Elle et moi nous étions rapproché et nous et étions devenue complice. Laurelinad avait changé et nous formions désormais un trio souvent observer par un jeune elfe. Lorsque j'avais 20 ans, il passa son test, il avait alors 25 ans. Il passait ainsi moins de temps avec nous préoccupé par ses entraînements. En notre présence, il redevenait un enfant malgré son sérieux et sa maturité. Quelques bêtises sans gravité avaient été commises par notre trio. Lia avait désormais 25 ans et Laurelinad en avait 30. Au cours de ses années, mon amie avait tenté de m'apprendre à monter à cheval sans grand succès. Bien que ces nobles animaux m'attiraient toujours, mon avis n'avait pas changé je ne me voyais pas sur leur dos. Pourtant les quelques fois où j'avais pu monter à cheval, avec Saya ou Karan, s'étaient bien passées. Je crois aussi qu'aucun d'entre eux ne m'attiraient particulièrement, Lia m'avait parlé du lien entre un cheval et son cavalier. Je ne le possédais avec aucun d'entre eux.

Mon anniversaire approchait à grand pas et je savais que prochainement je serais soumise à cette épreuve dont ma mère m'avait vaguement parlé. Elle avait décidé de me tester à 25 ans comme Laurelinad, elle me trouvait assez mature et assez douée pour le réussir si jeune. Ce test se passait normalement à 50 ans. Si je le réussissais, je rejoindrais Laurelinad sur la liste très restreinte des elfes ayant rejoint les rangs des guerriers en avance. Secrètement Lia espérait passer cette épreuve en même temps que moi. De mon côté, je me sentais assez inquiète. Au fur et à mesure que mon anniversaire approchait, Laurelinad devenait moins présent, j'avais même la désagréable sensation qu'il m'évitait. Cette attitude me blessa plus que je ne l'aurai admis.

A contrario, Karan passait énormément de temps avec moi, m'éloignant de Lia. J'avais profité de cette proximité afin de tenter de savoir en quoi consistait cette épreuve. Cela fut un crève-cœur pour Karan mais il tint bon et ne me révéla rien. Karan était toujours aussi protecteur, il me surveillait souvent, après tout, il restait mon garde du corps. Je me demandais si mon entrée dans les guerriers changerait quelque chose. J'espérais que ce ne soit pas le cas, j'aimais beaucoup Karan. Il m'apprenait beaucoup à pister. J'émettais intérieurement l'hypothèse que ça me servirait lors de l'épreuve. Dans ce domaine, je n'étais pas mauvaise.

Comme les années précédentes, mon anniversaire fut fortement célébrée. Lia était heureuse de pouvoir passer du temps en ma compagnie. Nous fûmes rejoints par un groupe d'elfes qui devait avoir sensiblement notre âge. La soirée fut agréable et je me coucha tardivement épuisée. Le lendemain, la journée bien que très remplie se passa de façon plutôt normal. Étant assez fatiguée, je rejoignis mon lit de bonne heure. Alors que les derniers rayons du soleil venait de disparaître je fus réveillé par deux petits coups portés à ma porte fenêtre. Ne voyant personne je décida de me lever et d'aller voir ce qu'il se passait. A peine fût-elle ouverte que j'entendis un murmure distinctement.

"Pas très prudente la princesse. Karan m'avait dit ces mots : n'aborde pas cette épreuve comme si elle en était une suit tes sens et ton instinct ils te guideront."

Après ces mots, je vis une silhouette partir rapidement dans le palais. J'avais reconnu la voix comme étant celle de Laurelinad, ainsi malgré son absence et son éloignement des derniers temps il avait pris la décision de m'aider. A son image sa phrase était de nouveau mystérieuse, je lui faisais confiance et je suivrai son conseil. Il devait avoir fait croire aux gardes qu'il se rendait au palais voir Sayo. Sa ruse ne cessa de m'étonner.