Entourage. [Roman Policier]

Chapitre 2 : La boîte de Pandore.

Velvet s'était avancée d'un pas rapide vers la porte, son esprit tourmenté par une peur grandissante. Soudain, une main lourde se posa fermement sur son épaule. Prise de terreur, elle ne put s'empêcher de hurler, lâchant un cri strident qui perça le silence de la nuit.

— Hé! Tu vas bien?! s'exclama Edward, le visage inquiet, tandis qu'il alluma brusquement la lumière du hall d'entrée.
— MON DIEU EDWARD! Une fois la lumière allumée, Velvet découvrit son mari vêtu entièrement de noir, y compris des gants. Il avait une main sur son épaule, l'autre tenant fermement l'interrupteur de la lumière. Le souffle court, Velvet tenta de reprendre ses esprits, plaçant une main tremblante sur sa poitrine comme pour calmer les battements frénétiques de son cœur.
— TU M'AS FAIT PEUR! continua-t-elle de hurler, la terreur marquant encore son visage pâle.
— Désolé... répondit Edward d'un ton qui semblait plus gêné qu'authentiquement désolé.
— QUELQU'UN EST DEVANT LA MAISON! cria Velvet, tirant le bras de son mari dans une tentative frénétique de le faire réagir.
— Je n'ai rien vu... Edward paraissait confus, scrutant l'obscurité derrière elle.
— SI, JE T'ASSURE!
— Calme-toi... Il n'y a personne. Edward tenta de rassurer sa femme, bien que son propre malaise transparaisse.
— Oh... Où étais-tu?
— Dehors...Edward parut soudain coupable, détournant le regard de Velvet. Je passais un coup de fil au travail. Je n'ai pas voulu te réveiller.
— Il est 2h du matin...
— L'immobilier n'a pas d'heure. Je sais... Edward semblait s'excuser mollement, encore sous le choc de l'incident.-Je remonte au lit.
— Mmh...
— Tu viens?
— Oui. J'arrive.
Edward monta les escaliers deux à deux, laissant Velvet seule au pied de l'escalier. Les bruits de ses pas s'évanouirent peu à peu dans le silence. Alors qu'il n'y avait plus un son dans la maison, Velvet sentit son corps trembler légèrement. La peur la tiraillait encore, et elle lutta pour retrouver son calme.
Après un moment de respiration profonde pour apaiser ses nerfs, Velvet se dirigea lentement vers la porte d'entrée dans un pas rapide et ouvrit la lourde porte en bois. Elle traversa le seuil et se retrouva sur les marches d'escalier en pierre menant à la pelouse fraîchement tondue. Là, juste au pied des escaliers, posée sur l'herbe, se trouvait une boîte. Le couvercle était d'un gris foncé et le corps de la boîte était d'un bleu turquoise vibrant.

— Et qu'y avait-il dans la boîte? demanda son ami avec curiosité, alors qu'ils étaient installés au café le lendemain matin. Velvet lui avait raconté sa découverte. Alexandre l'interrogea alors.
— Je ne sais pas, je ne l'ai pas ouverte, répondit Velvet, encore marquée par la nuit mouvementée qu'elle avait passée.-Tu as peut-être un harceleur... suggéra son ami avec inquiétude.-Arrête, je vais finir par y croire. Je me sens souvent observée... murmura Velvet, se frottant les tempes fatiguées.
— Tu devrais peut-être en parler à la police, suggéra-t-il à nouveau.
— Peut-être... Mais j'ai d'autres problèmes...
— Comme quoi?-Mon mari...
— Qu'a fait Edward?
— Il s'est absenté pendant mon sommeil.
— Ah bon?-Oui... Je pense qu'il a une liaison.
— Tu penses qu'il te trompe?! Son ami semblait surpris.
— Je pense oui...
— Je pense que tu devrais surtout te reposer, tes cernes font peur chérie...
Il lui adressa un sourire compatissant.
— Je sais... Velvet passa une main sous ses yeux fatigués, où les cernes sombres descendaient jusqu'aux pommettes, témoins des nuits agitées qu'elle traversait.

La conversation se poursuivit alors que le café se remplissait lentement autour d'eux, mais Velvet garda une partie de ses pensées pour elle-même, réfléchissant à la boîte mystérieuse et à ce qu'elle devrait faire ensuite.

Un homme entra en trombe dans le bureau de Velvet, elle reconnut aussitôt son patient, Monsieur Roberson. Il s'approcha alors à pas de course de la jeune psychologue et s'arrêta à sa hauteur.
— Madame Carver! cria le jeune patient brun.
— Monsieur Roberson... Nous n'avons pas rendez-vous aujourd'hui... répondit Velvet d'un air méfiant
— Je sais! Je dois vous parler!
— J'ai un patient sur cet horaire...
— Non, écoutez moi!!!
Il s'apprêta a parler lorsque Kevin, le mari de sa collègue entra dans la salle. Il s'avança et se mit face au dos du jeune brun. Velvet pencha légèrement la tête sur le côté et fit un pâle sourire à son futur sauveur.
— Monsieur Grey. Fit-elle d'un air rassuré.
— Bonjour... Balbuti Monsieur Grey.
Monsieur Roberson se tourna alors vers Kevin et le fixa, ne cillant pas.
— Heu... Il y a un problème? Questionna Kevin.
— N... Non... Articula Le jeune Roberson avant de sortir d'un pas léger de la salle. Le nouveau patient en profita alors pour s'approcher de sa nouvelle psychologue.
— Qui était cet homme? Demanda Kevin.
— Un patient.. Répondit Velvet, hésitante. Merci d'être entré Kevin.
— De rien. Je ne voulais pas que ma femme me voit dans la salle d'attente.
— Je comprends. Commençons notre séance.
Ils s'installèrent alors sur les sofas.
— Bon... Je ne sais pas par où commencer. Commença Kevin.