Chapitre 4: En eaux troubles

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Velvet leva les yeux vers le visage de la fameuse maîtresse et écarquilla les yeux. C'était Alexandre, son meilleur ami.

La respiration de Velvet devint saccadée, et tout autour d'elle commença à tournoyer. Malgré son état de choc, elle parvint à entendre leur conversation.
— Je veux qu'on arrête de se cacher, commença Alexandre, sa voix pleine de frustration.
— Tu sais que ce n'est pas possible, répondit Edward, le mari de Velvet, sur un ton ferme.
Incapable de se contenir plus longtemps, Velvet se précipita vers sa voiture et rentra chez elle, l'endroit où l'homme qui la trompait vivait aussi.

Une heure plus tard.

Velvet pleurait à grosses gouttes dans la salle de bain de leur chambre, son visage face à un miroir au-dessus du lavabo. Elle se sentait trahie, dévastée. Le miroir reflétait ses larmes et sa douleur, un rappel cruel de la trahison d'Edward. Soudain, son téléphone vibra dans sa poche. Elle le sortit et lut un message d'Edward.

"J'ai encore beaucoup de travail au bureau, chérie... Ne m'attends pas pour aller dormir. Je t'aime."

Velvet renifla une dernière fois avant d'entrer sous la douche. L'eau chaude coula sur son corps, tentant d'apaiser sa douleur. Alors qu'elle se rinçait, une ombre passa devant la douche. Velvet arrêta immédiatement l'eau et se précipita vers le miroir de la boîte à pharmacie. Sur celui-ci, un cœur était dessiné avec un rouge à lèvres laissé sur le lavabo.

Velvet sortit rapidement de la salle de bain, son cœur battant à tout rompre, avant de hurler dans sa chambre
— Qui est là?!
Comme elle s'y attendait, aucune réponse. Elle s'empressa d'enfiler un peignoir et descendit en trombe les escaliers les cheveux encore humides pour se retrouver dans l'immense hall. Elle crut entendre la voix de sa fille Sarah.
— Sarah, as-tu vu quelqu'un
En face d'elle se trouvait Sarah, debout aux côtés de Stiles
— Bonsoir, Madame Carver, commença Stiles, son regard sérieux
Velvet sentit une colère monter en elle, mais elle fit de son mieux pour se contenir
— Que fait-il ici? demanda-t-elle avec une pointe d'agacement dans la voix
— Euh... commença Sarah, hésitante. On est en couple, Maman...
Velvet sentit son cœur se serrer et ses jambes trembler. Elle acquiesça machinalement et, sans autre forme de procès, elle s'enferma dans sa chambre. Les révélations de la soirée tourbillonnaient dans son esprit, chaque pensée plus douloureuse que la précédente. Elle s'effondra sur son lit, le visage enfoui dans l'oreiller, laissant enfin libre cours à ses sanglots.

Le lendemain matin, Velvet se réveilla avec les yeux gonflés et la tête lourde. Elle savait qu'elle devait affronter Edward, mais elle n'avait pas la force. Tout semblait irréel, comme un cauchemar dont elle ne pouvait s'échapper.

— Cet harceleur peut être n'importe qui... murmura Velvet, perdue dans ses pensées alors qu'elle se trouvait dans le hall de son lieu de travail. Elle était en pleine conversation avec sa collègue et amie, Constance. Les bruits des téléphones et des conversations feutrées des autres employés résonnaient autour d'elles. Les deux femmes étaient debout près de la machine à café, une oasis temporaire dans la routine quotidienne.
— Je ne pense pas que tes proches soient suspects, répondit Constance, tentant de la rassurer avec une voix douce et posée, mais Velvet pouvait voir l'inquiétude dans ses yeux.
— Ah bon? Velvet haussa un sourcil, sceptique. Et pourquoi pas ?
Constance prit une gorgée de son café avant de répondre, choisissant soigneusement ses mots.
— Par exemple, pourquoi ton mari t'harcèlerait-il ?
— Pour divorcer, répliqua Velvet sans hésitation, son ton empreint d'amertume.
— Pour vivre avec Alexandre.
— Et Alexandre ? Constance pencha légèrement la tête, son regard fixé sur Velvet avec compassion.
— Par jalousie... souffla Velvet, la voix tremblante. Il aime mon mari.
Constance fronça les sourcils, son visage exprimant une incompréhension sincère. — Et ton jeune voisin ?
— Il se rapproche de plus en plus de ma famille, expliqua Velvet. Et puis, la photo que j'ai reçue sur mon ordinateur portable a été prise depuis l'arbre de son jardin.
— Ah ouais... Il n'est pas net celui-là, admit Constance en hochant la tête. Mais que dire de Thunder, ton patient ?
— Il est très perturbé, continua Velvet. Ses séances sont souvent... inquiétantes.
Constance posa une main réconfortante sur l'épaule de Velvet.
— Je pense que tu dois prendre une pause. Tu es à bout. Prends ta journée !
— Tu penses ? Velvet hésita, ses yeux cherchant du réconfort dans ceux de Constance.
— Oui ! Je n'ai aucun rendez-vous aujourd'hui. Je prendrai tes patients, assura Constance avec un sourire chaleureux.
— Tu es la meilleure, Constance, murmura Velvet, les larmes aux yeux.
— Allez, va te reposer ! encouragea Constance en lui donnant une étreinte amicale.
Velvet acquiesça et se dirigea vers le parking, ses pas lourds de fatigue et de confusion. Elle monta dans sa voiture, un vieux modèle qui avait vu de meilleurs jours, et prit une profonde inspiration avant de démarrer.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 12 ⏰

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Entourage. [Roman Policier]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant