Chapitre 3: Sous surveillance.

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Velvet était appuyé sur la commode qui se trouvait en dessous de la fenêtre du salon qui avait une vue sur la porte d'entrée ainsi que la rue.
La jeune femme observait attentivement son mari qui se trouvait dehors, parlant à la mère du jeune Stiles. Cette dernière retenue un rire de sa main pendant que son mari sourit joyeusement. Velvet conclut qu'il venait de dire quelque chose d'hilarant.

Le mari de Velvet se dirigea vers leur porte d'entrée. Dès qu'il passa le seuil de la porte du couloir, Velvet se retourna machinalement vers ce dernier. Il se retourna alors vers sa femme et s'apprêtait a dire quelque chose.

— Que faisais-tu dehors? demanda Velvet sans attendre qu'il la salue.
— Je prenais l'air Répondit le mari d'un ton étrange dans sa voix.
Alors que le jeune homme montait les escaliers, le téléphone fixe de la cuisine sonna quelques secondes. Velvet s'empressa de se diriger vers celui-ci et répondit. Le téléphone affichait 23:59.
" Plus qu'une minute dit une voix robotique. Velvet comprit tout de suite que la voix était modifiée et qu'il s'agissait de son harceleur.

— As-tu fait ton choix? Continua la voix.

— Qui êtes-vous? demanda Velvet qui connaissait déjà la réponse.

— C'est toi la psychologue, tu pourrais au moins faire l'effort de deviner.

— Je ne veux pas jouer à votre jeu.

— Dans ce cas, tu sacrifies ta fille, elle qui dort si paisiblement en ce moment.

— Ne touchez pas à ma fille. Souffla Velvet la voix tremblante.
— Alors donne moi un nom. Avec qui couche ton mari?

Velvet prit une grande inspiration, ferma les yeux quelques secondes et dit:

-Irina...

La personne au bout du fil ne répondit pas.

— Allô? dit Velvet ."

Mais la personne avait déjà raccroché. Le téléphone affichait Minuit.
Velvet courut alors à la fenêtre du salon et aperçut Irina seule, elle n'avait pas bougé d'endroit depuis sa discussion avec le mari de Velvet. Elle se retourna quelques secondes et essaya de calmer sa respiration saccadée. Elle repris place devant la fenêtre mais cette fois-ci, elle vit une ombre derrière sa voisine. Cette dernière se retourna alors vers la personne masquée et hurla de toutes ses forces.

La scène était plongée dans un tumulte inquiétant. Les voitures de police bloquaient toute la rue, leurs sirènes perçant la nuit d'une alarme stridente qui résonnait dans les environs. Les gyrophares clignotants créaient un jeu de lumières bleues et rouges qui se reflétaient sur les façades des bâtiments. Une demi-heure s'était écoulée depuis l'apparition de l'individu mystérieux, et l'agitation dans le quartier ne faisait qu'augmenter. Des voisins, attirés par le vacarme, étaient sortis de leurs maisons ou observaient la scène depuis leurs fenêtres, leurs visages marqués par la curiosité et l'inquiétude.
Irina, visiblement secouée, était assise sur une chaise près d'un camion d'ambulance. Sa respiration était rapide et ses mains tremblaient légèrement alors qu'elle tentait de raconter la scène à un policier qui prenait des notes avec attention.
— Je me suis retournée, commença-t-elle, sa voix tremblante et ses yeux écarquillés par la peur, et je l'ai vu... Il faisait sombre... Je n'ai pas pu voir son visage! C'est là que j'ai hurlé, et l'individu s'est enfui en courant! J'ai eu tellement peur...
Le policier hochait la tête, essayant de comprendre chaque détail de l'incident.
Pendant ce temps, un autre policier s'approchait de Velvet pour l'interroger également, espérant obtenir des informations supplémentaires.
— Vous n'avez pas vu qui était derrière Madame Peterson? demanda-t-il, son regard scrutateur cherchant à déceler une vérité cachée.
Velvet, encore sous le choc, ouvrit grand les yeux mais répondit aussi calmement que possible malgré l'agitation intérieure.
— Non. J'ai juste vu son ombre.
À ce moment précis, le fils d'Irina, Stiles, arriva en courant vers sa mère, la terreur visible sur son visage juvénile.
— Maman! Que s'est-il passé?! s'écria-t-il, sa voix pleine d'angoisse.
— Oh Stiles, mon fils chéri, répondit-elle en essayant de le rassurer, le prenant dans ses bras pour le calmer. Je vais bien, juste une grosse frayeur.
Cependant, Stiles ne semblait plus écouter sa mère. Ses yeux étaient fixés sur Velvet avec une intensité troublante. Velvet, mal à l'aise, tenta d'éviter son regard, sentant une tension inexplicable entre eux.

Entourage. [Roman Policier]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant