Chapitre 24

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Pdv de Aliya...

Voilà un mois que je travail.
Après ma première semaine mon patron a augmenté pour je ne sais quel raison mes heures de travail donc au lieu de descendre à 16h30 comme d'habitude je finissais à 17heures 30. Avec la circulation je rentrais carrément vers 18heures voir 19heures même.
Je n avais plus beaucoup temps entre le boulot et la maison. Je cuisinais aussi très rarement parce que je rentrais fatiguée. C est Oumou qui s occupait de tout à la maison. Parfois je refusais même de remplir mes devoirs conjugaux auprès de mon mari en avançant des prétextes comme des migraines ou encore mes menstrues.
Ce travail m épuisait physiquement mais je l adorais.
Mohamed ne s'est pas plaint jusque là de mon comportement mais je sais qu'il bouillonne de l'intérieur. C est pourquoi j ai décidé de faire quelque chose de spécial ce week-end.
Je viens de récupérer mon premier salaire, je n arrivais pas à y croire. Je décide d'envoyer la moitié à mes parents et ensuite l'autre moitié j achèterais des cadeaux pour mon mari et ma belle famille.

On est samedi, Oumou n est pas là donc je décide de décorer ma chambre et de faire un bon plat pour mon mari.
Une fois fini, je prend un bon bain parfumé et je choisis ma nuisette la plus sexy. Il faut que je me fasse pardonner ce soir.

J étais là à attendre Mohamed mais jusqu'à 22 heures il n'y a avait aucun signe de mon homme.
J essaie de l appeler à maintes reprises mais en vain. Il ne répondait pas à son téléphone.
J étais prise de panique et je commençais déjà à pleurer. Je ne voulais pas appeler tata Sakina pour ne pas l'inquiéter. Mariam aussi dans son état je ne pouvais rien lui demander. Kadidja était repartie au Maroc pour finir sa licence donc elle était écartée d office.
Il était 23heures et toujours aucun signe de Mohamed. Je viens de me rappeler que je n ai pas appeler Mounir. Il doit sûrement savoir ou il se trouve.

- Allô Mounir..
- oui Aliya ça va? Y'a un problème ?
- Je ne sais pas où se trouve Mohamed, tu ne lui aurais pas parler par hasard ?
- Non mais je vais essayer de l appeler.
- Il ne répond pas à son téléphone Mounir. Je m'inquiète dis je en larmes. C est la première fois que Mohamed n'est pas encore à la maison à une heure pareille.
- Aliya s'il te plaît calme toi. Je vais téléphoner pour me renseigner et je te rejoins d accord.
- Ok merci.

Il était minuit et toujours aucune nouvelle.
On sonne à la porte et je cours pour ouvrir...
C'étais Mounir. Il me regarde l'air gêné.

Mon Dieu, je ne m étais pas rendu compte que mon peignoir était ouvert. Je m excuse auprès de lui et je remonte me changer. Je regarde encore la décoration que j avais faite pour mon mari et mes larmes coulent de plus belle.
Je me change enfin et je redescends.
- Tu as pu lui parler?
- Non je ne l ai pas eu. Je vais attendre avec toi et dans une heure si on a aucune nouvelle on ira chez ma tante.
- D accord.

30minutes plus tard le téléphone de Mounir sonne. C était Mohamed. Ouf!!! Vous n imaginez pas à quel point j étais soulager.
- Mo mais c est quoi ça ? Test où ? Aliya est morte d'inquiétude.
- désolé frère, j étais en route pour la maison quand maman m a appeler pour que je l amène à la clinique. Mariam vient d accoucher d'un magnifique garçon. J avais oublié mon téléphone dans la voiture.
- Waouh félicitations à elle, longue vie à notre bébé.
- Merci bien, je suis tonton mec tu t'imagine !
- Ouais, un neveu qui va suivre les pas de son oncle.
Bon bah dépêche toi de rentrer parce que je dois rentrer aussi. Je suis sorti pendant qu Inès dormais. 
- Dit à Aliya que j arrive.

Dans la peau de Mohamed.

Mariam vient de mettre au monde un beau et magnifique bébé masha Allah.
Je suis si heureux que je me demande ce que je ressentirais quand ça sera enfin mon tour.
En parlant de tour je repense à Aliya et a son comportement ce mois ci.
Il m est même arriver de regretter de lui avoir trouver ce boulot là mais bon je ne pouvais plus rien y faire. Aliya n à plus de temps pour moi et ça me blesse beaucoup.
J ai tenté à plusieurs reprises de me rapprocher d'elle mais elle trouvait toujours un moyen pour me repousser. J aime ma femme plus que tout au monde mais j avoue qu'en lui cherchant ce travail mon but n était pas de l éloigné de moi.

Je m arrange toujours pour être à la maison avant 18h pour pouvoir passer du temps avec elle mais depuis un moment je ne la trouve plus.
Ma femme qui est censé m accueillir à mon retour n est plus la, elle ne me fait plus à manger et on discute à peine parce qu'elle est toujours fatiguée.
Heureusement que Oumou est là, elle me tient compagnie et on se prend souvent à faire la causette.
Je n'ai jamais pris la peine de la regarder mais je me suis rendu compte qu'elle était vraiment très mignonne. Elle est l opposé de Aliya côté physique, teint noir, cheveux court, courte de taille mais elle avait des formes et des rondeurs qui pouvaient damner un saint.

Je suis fou à être là à penser à ma femme de ménage.
Que Dieu me pardonne.

J'étais dans le parking de la clinique quand j ai reçu l appel de Mounir.
J avais plusieurs appels manqués de Aliya mais je ne vais pas la rappeler. Je vais attendre d'être à la maison pour la rassurer. Je sais que j'abuse mais il le faut pour qu'elle comprenne son erreur.

Je ne veux pas qu'elle me pousse à bout.

J étais en chemin pour la maison quand je repense encore à Oumou. Il est 2heures du mat..  elle doit sûrement être entrain de dormir mais je l appel quand même.
A la troisième sonnerie elle décroche.
- Monsieur? Y'a un problème ?
- Euh bonsoir Oumou. Non il n'y a aucun problème. En fait j'avais juste besoin de parler à quelqu'un.
- Ah d accord, j ai eu peur.  Alors et votre journée ?
- Elle était merdique...
mais pas totalement parce que Mariam a accouché d'un beau garçon.
- Waouh masha Allah. Toutes mes félicitations à vous. Je suis sûr que prochainement se sera madame Aliya qui vous offrira ce merveilleux cadeau.

Je deviens tout à coup silencieux. Aliya avait ses règles rien que la semaine passée, donc ça ne sera pas pour bientôt je me dis.  Je soupire avant de répondre.
- En effet, je l espère très bientôt aussi. Allez je te laisse bonne nuit.

Je raccroche et je rentre enfin chez moi.
Je n avais plus envie de parler au final donc dès que j arrive j explique la situation à Aliya avant de monter en chambre.
J ouvre la porte et je vois des pétales de rose et un paquet sur le lit. Je me sens con tout d'un coup.
Pris de remords je redescends pour trouver Aliya en pleurs dans le salon.

Ça me fend le cœur de la voir comme ça...
je m assois près d'elle et je la prend dans mes bras. Elle n arrêtait pas de pleurer.

- Bébé je suis désolé. Excuse moi s'il te plaît.
- Non Mohamed c est moi qui suis désolée, tout est de ma faute et si tu t éloigne de moi c est entièrement de ma faute...
- Chut tais toi, ne dis pas de bêtise. Je ne pourrais jamais m éloigné de toi. Je t'aime
J aurais dû t'appeler dès que maman m a appeler.
Désolé mon coeur. Sèche moi ces larmes.
Tu as décoré la chambre pour moi et j ai failli raté cela.
- Le repas à refroidi, je voulais me rattraper après mon mauvais comportement. Pardonne moi s'il te plaît. Je suis une mauvaise femme.
- Ne dis pas ça Aliya, c est vrai que j étais un peu fâché mais je te jure que plus maintenant.
Alors allons profiter de notre soirée.

Elle se lève enfin. Je prend une douche pendant qu'elle réchauffe le repas. Je n avais pas très faim mais pour lui faire plaisir je mange de bon coeur ensuite on monte se coucher. Bras dessus bras dessous on s'endort enfin...

Mohamed IbrahimaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant