A l'ouverture de la pièce, l'odeur les aggressa assez rapidement, des notes amères ou poivrées s'infiltrèrent dans leurs narines avant de laisser place à des odeurs plus douces, un peu plus épicées et sucrées.
Tensai avait l'impression d'avoir toutes les odeurs possible mais il avait plus de compassion pour Seishin, celle-ci avait un meilleur odorat que le sien, de quoi lui offrir un sacré tournis. Ils entrèrent dans la salle, refermant la loudre porte derrière eux. Ils rabattirent leurs capuches, ne s'attendant pas à une telle vision en venant ici. C'était... vert. Cet endroit méritait le nom de forêt à lui seul : le sol était couvert de plantes en tout genre tandis qu'un chemin de pavés permettait de circuler un minimum, sans les abîmer. Les murs et le plafond étaient tellement vitrés que l'on pouvait se croire en extérieur tandis que les végétaux avaient envahis la jonction entre le sol et les vitres, certaines s'élevant jusqu'au plafond qui formait une voûte, filtrant ainsi la lumière extérieur qui donnait à la salle un éclat d'un vert clair magnifique. Les établis placés par-ci et là étaient également touchés par l'invasion et plus loin trônait un plan de travail assez long, ayant en partie échapper à l'installation des plantes, preuve de son utilisation fréquente tandis qu'au-dessus de celui-ci étaient accrochés quelques panneaux en liège parsemés de divers outils de jardinage. Se trouvait près de ce plan de travail, une silhouette. L'animum s'avança, commençant peu à peu à s'habituer aux odeurs. Elle demanda alors :-Etes-vous Sanitem Yasashi ?
Elle se trouvait sur un cercle de pavés suivant la forme arrondie du mur de vitres tandis que l'homme se tourna vers elle, approchant. Du haut de son mètre soixante douze, elle se sentait un peu petite face à cet homme d'au moins un mètre quatre-vingts. La lumière du matin frappant la pièce vitrée faisait ressortir cette chevelure rousse, courte et visiblement assez sèche, tout comme cette barbe fournie encadrant sa machoire. Seishin plongea ses yeux émeraudes dans les iris brunâtres d'un ton assez clair.
L'homme se décida à lui répondre :-C'est bien moi, et toi tu dois être Dinamis Seishin non ?
L'animum haussa un sourcil, ce Yasashi était sympathique, que cela soit dans sa voix ou son visage plutôt souriant. Il était assez fin pour un homme de sa taille en plus de cela. Elle ne s'attendait pas à ça.
-C'est bien moi.
-Je vois, et ce jeune homme ?Tensai, qui était resté en retrait jusqu'ici, s'était perdu dans sa contemplation de la salle, elle était grande et il avait conclut qu'elle prenait toute l'aile, ce qui avait le mérite de l'impressionner. Il remit cependant les pieds sur terre en comprenant que l'on s'adressait à lui.
-Hum ? Je m'appelle Tensai.
-Et pourquoi souhaitiez-vous me voir ? interrogea l'homme.
-On veut savoir si vous avez des informations sur Ernho. répondit Seishin.
-Qu'est ce qui vous fais croire que je sais quelque chose ?
-Vous avez des autorisations de sorties de territoire.
-En effet oui. Et alors ?
-Et alors vous pouvez approcher Ernho.
-Où veux-tu en venir ?
-Arrêtez de tourner autour du pot ! s'exclama violement la jeune femme.
-Sei ! Calme toi enfin ! s'écria Tensai.Il posa ses mains sur les épaules tendues de son amie. Il ne l'avait jamais vu réellement s'énerver, du moins en faisant preuve de si peu de patience.
-Qu'est ce qui t'arrives enfin ? demanda le brun à son amie.
-Attendez un instant. ajouta le plus vieux.Yasashi retourna près de son plan de travail, attrappant un couvercle pour fermer un pot en verre contenant une fleur blanche avec un dégradé noir sur le bout des pétales et des feuilles dentées. Il en attrappa une autre, plus simple, ressemblant un peu à un amas de trèfles qu'il écrasa dans un mortier en pierre avec un pilon avant de brûler un brin sec qu'il lâcha dans le mortier, laissant le parfum de la plante prendre le dessus sur l'odeur environnante. Il retourna ensuite auprès des deux amis et constata un certain apaisement chez la jeune femme.
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Death Requiem
ParanormalJadis prospérait un monde où les différentes espèces vivaient ensemble. Les continents étaient chacun dirigés par des groupes multiraciaux sans réel chef à leurs têtes. Mais il y a deux cents ans, une classe décida de renverser la situation. Le repr...