Zone Démilitarisée
Corée du Sud
5 février 20186 mois plus tard,
Cela durait depuis plusieurs minutes, des bruitages d'appareil photo résonnaient dans toute la forêt bordant le 38ème parallèle nord qui, depuis des décennies, séparait la Corée du Sud de sa sombre jumelle. On pouvait y apercevoir une multitude de flash scintillant comme des étoiles filantes dans le ciel sombre de la nuit. Présents mais furtifs. La zone démilitarisée était connue à travers le monde pour être la zone la plus militarisée de la planète mais aussi pour être le lieu séparant ces deux Corée qui autrefois s'étaient faites la guerre. La DMZ, comme on l'apelait si bien, témoins d'une guerre froide qui durait depuis 65 ans, était aussi un sanctuaire pour la conservation de plusieurs espèces animales. L'hiver y attirait des milliers de hérons et de grues blanches résidant dans les bois et étangs peuplant la zone.
Un jeune homme d'une vingtaine d'années, aux cheveux bruns et d'une longueur assez surprenante pour la personne qu'il était, se trouvait, appareil photo à la main, dans ce bois silencieux, le regard émerveillé. Niché sous un arbre devant un vaste étangs, il photographiait le ciel survolé par ces majestueux oiseaux faisant vivre l'environnement de la zone. Le photographier était peut être l'une de ses activités favorites. Chaque nuage, par sa différence, rendait la photo unique. Ce petit détail lui plaisait tellement qu'il rejoignait quotidiennement ce bois pour réitérer son action. Il y trouvait d'autant plus de plaisir lorsqu'il apercevait ces grands et majestueux oiseaux peupler l'océan céleste.
- Jungkook! S'écriait une voix qui, lointaine au début, devenait de plus en plus proche. Qu'est-ce que tu fabriques encore!? Retourne à ton poste!
Le jeune homme, subitement paniqué, s'empressait de cacher son appareil photo qu'il risquait de perdre si celui qui l'appelait le voyait.
- Oui papa, j'arrive.
Jungkook se leva furtivement et accourut vers son père. Celui-ci apparut avec un visage dur, crispé par la colère provoquée par la dissipation de son fils. Cet homme à la carrure assez imposante et au visage marqué par la dureté n'était autre que Monsieur Jeon, le Général chargé de la division surveillant une partie de la zone démilitarisée Sud-coréenne. On le connaissait pour être assez froid, rude et sans pitié. Et bien plus que cela, on le connaissait surtout pour détester les Nord-Coréens. Au camp, la règle majeure était simple, sa division avait pour interdiction d'aider ne serait-ce qu'un réfugié du nord à passer la frontière. Bien qu'on savait cet événement si exceptionnel qu'il n'arrivait quasiment jamais, il préférait prévenir que guérir.
Il y avait une raison à son dégoût, et pas des moindres. Sa femme, mère de Jungkook, avait péri sous les balles d'un soldat du Nord. Elle aussi militaire, elle n'avait échappé aux débordements parfois orchestrées par ces militaires endoctrinés. Elle s'était envolée aux cieux abandonnant un Jungkook qui n'avait encore que 10 ans. La vie lui laissait pour seul parent un père devenu l'ombre de lui-même. Malgré ça, bien loin d'être avare de revanche, le Général n'avait de cesse à vouloir continuer de se battre contre ceux qu'il considérait comme ses ennemies jurés.
Jungkook, étant l'opposé de son père, se trouvait être un homme doux et attentionné. Ce jeune homme espiègle, adorait s'aventurer un peu partout dans la zone considérant son poste assez ennuyeux. C'est ainsi qu'on le retrouvait souvent dans les bois prenant en photos ce qu'il y voyait ou encore s'entraînant dans les sentiers à devenir plus endurant, plus fort. Il faut dire que surveiller une zone sans la moindre action devenait une routine lassante pour un homme aussi jeune que lui. Surtout lorsque la zone que nous surveillions était en général assez calme et que notre père nous interdisait de nous mêler de quelconques conflits qui soit, nous considérant comme encore trop faible.
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FREEDOM || 【J.Jungkook】
FanfictionLa liberté. Son sens est si vaste que l'on se demande quelle est sa véritable signification. Parfois on pense trouver en notre utopie une réalité mais celle-ci en est tout autre, encore plus si nous venons d'un pays où la liberté n'est pas un droit...