Lettre n°3 : Le grondement aux frontières

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Ma Sylvie,

J'ai peur que cette lettre ne soit pas aussi pleine d'amour et de bonnes nouvelles que d'habitude.

Ma chérie, tu as du voir dans les journaux que l'ennemi se masse à nos frontières et que très prochainement, la mobilisation générale m'enlèvera encore plus loin de toi.

Je n'ai aucune excuse, aucun moyen d'échapper à cette guerre qui approche.

Ma chère Sylvie, dès que tu recevras cette lettre, je veux que tu me rejoignes chez moi le plus vite possible. Je ne sais pas quand je serai mobilisé, mais je sais que cette guerre approche et qu'elle engloutira tout sur son passage.

Je ne peux pas venir chez toi ma belle, si je suis mobilisé et que je tarde à me présenter aux autorités, je risquerais sans doute d'être accusé de désertion.

Je t'en prie, rejoins moi le plus vite possible, je ne veux pas partir à la guerre sans t'embrasser une dernière fois, sans te dire au revoir correctement.

Si jamais tu arrivais trop tard, sache que je continuerai à t'écrire chez toi, et je te donnerai ma nouvelle "adresse" aussi vite que possible.

En t'attendant avec tout mon amour,

Ton Arthur.

Les lettres de feuWhere stories live. Discover now