La chaleur et l'humidité étouffante de son propre souffle fut le signal d'alarme qui fit reprendre conscience à Himari.
Une migraine épouvantable lui enserrait le crâne. Lentement, la jeune femme se souvint de son prénom, de qui elle était et de l'année dans laquelle elle se trouvait.
Une seule question demeurait sans réponse : où était-elle?
Elle se trouvait vraisemblablement au Japon, pays où elle était née et où elle avait passé la totalité de sa jeunesse. Or, elle aurait pu se trouver à Konohagakure, métropole où elle résidait dans un petit appartement depuis cinq ans, tout comme elle aurait pu se retrouver à des centaines de kilomètres de son domicile.
La jeune femme senti un fluide chaud couler sur son front et tendit machinalement la main pour s'éponger le visage, encore dans un demi-sommeil.
Son bras ne répondit pas à l'appel.
Un vent de panique et d'incompréhension s'empara d'Himari, lui faisant l'effet d'un coup de fouet.
Elle était ligotée sur une chaise, les bras joints derrière son dos dans un angle douloureux peu naturel, les jambes attachées si serrées que les cordes lui coupaient la circulation sanguine et elle sentait ses orteils s'engourdir.
Himari ouvrit ses yeux tuméfiés, son cœur cognant violement dans sa poitrine. Pendant une seconde angoissante, elle crut qu'elle avait perdu la vision, car elle ne vit que du noir peu importe où son regard portait. Malgré son esprit embrumé, elle comprit rapidement que ses ravisseurs avaient glissé un sac en tissu sur sa tête.
Agencer ses pensées en une réflexion cohérente s'avéra beaucoup plus difficile qu'anticipé. Elle avait dû recevoir un sacré coup sur la tête. Himari tenta de rassembler ses derniers souvenirs : qu'était-elle en train de faire avant de se retrouver ici?
La jeune femme était habituée d'évoluer dans des situations sous pression. Après tout, elle avait étudié la médecine pendant trois ans avant d'abandonner le programme, mais sa brève expérience sur le plancher des urgences lui avait appris à conserver son flegme en contexte de vie ou de mort. Ainsi, son esprit analytique pris le dessus sur ses émotions et elle focalisa son attention sur ses sens disponibles; l'ouïe et l'odorat. Les effluves de poussière et de moisissure ainsi que l'écho que produisaient des gouttes d'eau en percutant le sol de béton l'informaient qu'elle se trouvait fort probablement dans une pièce sous-terraine très exigüe.
— Ta garce est réveillée, Hidan.
Himari sursauta en entendant la voix grave et rauque de l'homme qui venait de prendre la parole. Elle n'avait pas détecté leur présence dans la pièce; ses ravisseurs étaient aussi subtils que des ninjas.
— Alors tu concèdes qu'elle est à moi, Kakuzu !?
Le deuxième homme possédait une voix plus nasillarde, avec une raillerie permanente dans son ton. Les inflexions de son timbre suscitaient en Himari une étrange impression de déjà-vu. Elle tenta de suivre cette piste pour résoudre son amnésie, mais les paroles de Kakuzu vinrent perturber sa concentration.
— Son cadavre pourra être tiens lorsque que notre client aura confirmé son identité. Et lorsque son argent sera entre mes mains.
« Mon cadavre...? » s'inquiéta Himari qui réalisait maintenant l'ampleur du merdier dans lequel elle se trouvait.
« J'aurais dû deviner que ce moment viendrait... Entre la prison et la mort, il y a peu d'autres fins possibles pour les criminels comme moi. »
En effet, Himari avait été entraînée bien malgré elle dans l'univers du crime organisé par une fréquentation douteuse qui l'avait approchée il y avait de cela quelques années. Ses faramineuses dettes d'étude ainsi que sa nature facilement influençable avaient été suffisantes pour persuader la jeune femme de se lancer dans le cambriolage d'automobiles à ses heures perdues. Elle avait ainsi amassé un beau petit paquet de fric... ainsi qu'un paquet d'ennemis.

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☁ AKAT$UKI GANG ☁ (Akatsuki IRL x OC)
FanfictionHimari, une jeune cambrioleuse de voiture, se retrouve mêlée bien malgré elle aux activités criminelles de l'Akatsuki, la mafia la plus puissante du Japon moderne. Unis dans le crime, placés devant de nombreux dilemmes, ils devront apprendre à trava...