Chapter 43

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Annonce importante.

Nous arrivons aux 30k de lectures ! J'ai aussi publié le 60ème chapitre de l'histoire la semaine dernière. J'ai donc envie de fêter cela !

Pour l'occasion, si vous avez envie d'un petit goodies fait main, c'est le moment. Oui, c'est moi qui offre ! Je vous propose de réécrire un chapter de votre choix sur un papier adapté, à l'encre, puis de vous l'envoyer par courrier. Ce n'est pas grand chose, mais c'est une façon pour moi de montrer ma reconnaissance pour votre soutien. 

Comment faire ? Envoyez-moi un message privé avec le chapter que vous préférez, ainsi que votre adresse postale. Je me charge de vous faire parvenir votre petit cadeau au plus vite. Oui, à mes frais, je m'occupe des timbres.

Sur ce, bonne lecture, quelque chose me dit que vous ne serez pas déçu(e)s ! :D


Je suis ignoble. Purement et simplement ignoble. Leif me fusille de regard pour la quatrième fois alors que mon oreillette grésille et qu'il me gratifie d'un : « Espèce de profiteuse ! »

De loin, Elizabeth et moi nous retenons de rire. Quand on se retient trop fort, les larmes montent d'elles-mêmes, ce qui m'oblige à me mordre la langue pour enrayer ce processus naturel.

— Tu n'es vraiment pas gentille, Hak, me sermonne alors Lizzy.

— On avait dit « pas les surnoms », je rétorque en éludant sa réflexion.

— Il sait le faire, au moins ? Demande Molly qui culpabilise déjà que mon cadet souffre à sa place.

— Vous voyez l'homme à qui Leif est en train de s'adresser ? C'est lui qui insiste pour danser comme ça chaque année, explique ma cousine. Petit, Leif s'est investi pour suivre cet employé, sans succès puisque, malgré sa grande intelligence, il ne parvient toujours pas à faire fonctionner ses deux pieds simultanément.

Ça y est je cède et me mets à pouffer. J'essaye de faire semblant d'être prise d'une quinte de toux pour le dissimuler aux regards indiscrets des invités encore présents. Peu à peu, je me redresse tout en essayant de retenir mon sourire en coin qui menace de se transformer, à nouveau, en une vague d'hilarité.

L'homme dont parle Elizabeth, qui n'est autre qu'un de nos comptables les plus fidèles (il me semble que c'est l'un des premiers que mon père ait employé, quand Selens Incorporation s'est étendue), se met devant quelques volontaires, demandant à mon cadet de se placer à ses côtés. La musique ne va pas tarder à commencer... Lui demander de se lancer dans un Madison, j'avoue que je n'ai pas vraiment été conciliante avec la punition.

— Vous ne l'épargnerez pas au dernier moment ? S'enquiert Molly.

— Absolument pas, je m'oppose. Un défi est un défi. Il pouvait refuser, mais il veut toujours jouer. Donc mon frère dansera devant tout le monde.

Premier jeu de jambes et voilà que Leif manque déjà de se vautrer en confondant brièvement sa droite et sa gauche. Je pouffe encore. C'est ignoble, je suis ignoble.

— Je comprends pourquoi il a hésité pour me proposer une danse ou deux, constate la légiste.

— Il a tout de même pris cette initiative ? Je l'interroge.

— Oui, bien sûr, pourquoi ?

J'ai un petit pincement au cœur, en entendant cela. Ce n'est pas justifié, c'est vrai, mais que puis-je ressentir précisément quand il s'agit de mon petit frère ? Je le protège, il est le plus beau cadeau que ma mère m'ait fait, en son temps. Il est le seul pour qui je n'ai ni crainte, ni honte d'éprouver de l'affection. Alors, admettre à voix haute, apporter une explication sur ce geste qui me surprend... Oui, cela me fait un peu mal.

Une colocataire irascibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant