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𝐶𝐻𝐴𝑃𝐼𝑇𝑅𝐸 Ⅱ

부상

"-Comment vous êtes-vous fait ça ?"

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Il s'est raidi et a baissé la tête.

"-Quand une personne baisse la voix, la tête, que son corps s'affaisse ou se raidit, c'est souvent qu'elle a honte de quelque chose ou qu'elle ne veut pas parler du sujet abordé. Selon la situation, cela peut aussi être un signe de résignation."

-Je me suis fait ça...Sans faire exprès... Il eut l'air de réfléchir. Hum, en tombant dans les marches... Dit-il, en regardant toujours vers le bas.

"-Quand une personne détourne le regard, c'est qu'elle vous ment, et de même quand elle hésite et qu'elle met du temps à répondre."

-Et les deux auréoles de brûlures ?

-...Je me suis mis du déo trop près de la peau...Et ça m'a brûlé...

Mais oui, et mon cul c'est du poulet ?

Personnellement, c'est du parfum que je met dans le cou, pas du déodorant.

"-Si vous interrogez une personne avec les questions 'comment vous avez eu ça', 'comment vous vous êtes fait ça', elle demande souvent de répéter pour être sûr de savoir de quel "ça" vous parlez. Si elle répond directement à la question, c'est qu'elle ne veut pas vous laisser le temps de réfléchir à une hypothèse, quitte à se tromper de sujet."

Il a directement compris de quoi je parlais, et a directement cherché à justifier une situation pour me dire comment il s'était fait ces marques.

-...Ce ne serait pas quelqu'un qui vous aurait fait ça, par hasard ?

Il a blêmit.

"-Regardez les expressions et les couleurs des interrogés ! S'exclama Seokjin. Rougissement, blêmissements ou changements faciaux veulent tout dire !"

-Non, voyons. Une sorte de grimace apeurée est rapidement passée sur son visage.

-Vous êtes sûr ? Votre conjointe ou conjoint, peut-être...?

-Non. Tenez, le ticket de caisse.

Bien, j'ai ma réponse.

J'ai attrapé le bout de papier qu'il me tendait, ai pris un stylo dans ma poche et ai marqué mon numéro de téléphone dessus le ticket.

Je me suis penché par dessus le tapis de la caisse pour murmurer au jeune homme qui me regardait :

-Tiens Jungkook, appelle-moi dès que tu en as besoins. Et sache que les violences conjugales sont punies par la loi.

J'ai mis le papier dans sa main, l'ai salué et je suis parti de la supérette, sac au bras.

***

-...Et t'es parti comme ça ?

-Ouais. Tu voulais que je lui dise quoi d'autre ?

Hoseok, Yoongi, Seokjin et Namjoon étaient chez moi pour une soirée entre amis. Je leur racontais ce qu'il c'était passé la veille avec le jeune caissier.

-T'aurais pu insister ! S'exclama Hoseok.

-Il aurait pris peur. Répliquai-je.

-Nan mais Hobi, t'imagine il aurait appelé la police ?! J'aurais dû m'arrêter moi-même ! Fit Seokjin en imitant ma voix pour se moquer, faisant rire les garçons mis à part Namjoon qui me regardait d'un air inquiet.

-Ne riez pas, je suis sûr qu'il est victime de violence conjugale ! Râlais-je.

-Je suis d'accord avec toi. Reprit Seokjin, arrêtant de rire. Mais tant qu'il ne porte pas plainte, on ne peut rien faire.

Voyant qu'un blanc arrivait, Yoongi relança la conversation avec les derniers ragots du bureau.

***

-T'es sûr que ça va ? Demanda doucement Namjoon, en me rejoignant au balcon.

-J'aimerais aider cet homme comme tu m'as aidé moi. Murmurais-je.

-C'est la même situation, mais pas les mêmes personnes. Chuchota-t-il à son tour, s'accoudant contre la rambarde, à côté de moi.

-Je ne te remercierais jamais assez pour ce que tu as fait...

-C'était mon devoir. Puis grace à ça, j'ai maintenant un merveilleux collègue.

Un sourire flatté apparu sur mes lèvres.

-Vous parlez de quoi ? Demanda Yoongi en arrivant, venant lui aussi profiter de la vue de Séoul en hauteur.

-De comment je suis arrivé au poste.

-C'est Nam qui t'avait repéré, ou quelque chose comme ça, non ?

-Oui. Répondit le chef de brigade.

Si seulement. Si seulement Yoongi, Hoseok et Seokjin savaient la vérité.

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