Let's Be Crazy // REDDIE

9 : Artère humérale

Eddie

Les voitures de police veulent tout et rien dire à la fois. Est ce qu'Eddie va bien ? Est ce qu'il a parlé de cette nuit ?
Des centaines de questions remplissent ma tête et, alors que je sens la panique monter en moi, je cours à toute vitesse vers la maison de celui que je dois appeler mon ex.

Une fois en face de la maison des Kaspbrak, je suis éblouie par les lumières bleues.
J'observe par la fenêtre ce qu'il se passe à l'intérieur mais je ne vois que Sonia assise sur son siège en face d'un agent de police.

Elle fait des grands mouvements avec ses bras et son visage donne l'impression qu'elle pleure.
Cette vache pleure ?
Pourquoi elle pleure ?

Puis je vois un autre agent sortir de la cuisine, suivit d'Eddie.
Son regard semble perdu et son visage laisse apparaître une expression qui ressemble à de la panique et de la culpabilité à la fois.
Puis il lève la tête et pose son regard directement vers moi.

J'essaye de me cacher mais son regard est déjà planté dans mes yeux alors je le regarde aussi.
Il me fait signe avec sa main et il essaye de me faire comprendre quelque chose.
Putain je sais pas lire les lèvres moi.

C'est quand il fait un grand mouvement qui me fait comprendre qu'il me demande de partir qu'un officier m'attrape par le col.

"- AaaaAh me tuez pas !" Hurlais-je par surprise.
"- Ça va aller garçon, je veux juste savoir ce qui t'as amené ici et ce que tu observais."
"- Je suis obligé de répondre ?"
"- Oui"
"- Euh mmh en fait j'ai vu vos voitures donc j'ai voulu les suivre parce que je me suis dit que mon ami avait peut être des soucis, vu que vous alliez dans sa rue... et donc la maison la c'est celle de mon ami... et je voulais m'assurer qu'il allait bien."
"- Je vais faire en sorte de te croire."
"- Vous pouvez me croire monsieur."
"- Je peux avoir ton nom ?"
"- Oui euh c'est Richie euh non non c'est Richard Tozier."
"- Très bien."
"- Monsieur ?"
"- Oui ?"
"- Est ce que Eddie va bien ?"
"- Oui ne t'inquiète pas."
"- Pourquoi vous êtes chez lui ?"
"- C'est mon travail de poser les questions petit."
"- Allez s'il vous plaît. C'est un truc gênant ? Vous venez donner une amande à Mme K parce que les baleines sont sensés être dans l'eau ? "

L'officier n'a pas le temps de répondre qu'Eddie sort de la maison accompagné par un autre agent.
Le petit brun reste devant les escaliers alors que les deux policiers se font face.

"- Le petit est en état de choc encore... C'est sûrement pour ça qu'il a attendu avant d'en parler. Essaye d'être doux avec lui."
"- Bien sûr."

L'officier s'approche d'Eddie, toujours sous le regard de Richie.
"- Edward Kaspbrak, tu veux bien venir avec moi dans un endroit calme ?"
"- Oui monsieur." Accepte le petit brun.

Calme mon cul. Ils sont juste allés dans le jardin.
Encore, Richie observe son petit Eddie.
L'asmathique le remarque et durant les interrogations du policier en face de lui, il ne peut s'empêcher de détourner le regard et de plonger ses yeux dans le regard brun du bouclé.

"- Est ce que tu te souviens un peu de l'apparence et des vêtements de celui qui brandissait le couteau ?"
"- Il était blond... Je crois. Il devait sûrement porter un haut blanc ou rouge... Je sais pas. Mais il avait plein de sang sui lui... Il était assez grand et son couteau était... gris ou blanc mais pas très grand."
"- D'accord petit. Je vais te demander de te reposer maintenant. On reviendra bientôt, et on trouvera ce meurtrier."

Sur ces mots, les voitures disparaissent laissant Eddie et Richie seuls dans le jardin.
"- Tu viens de donner la description de Bowers la ?"
"- C'est exact Sherlock. Tu devais pas avoir disparu toi ?"
"- Si mais j'ai vu les voitures aller vers chez toi et... Je voulais savoir pourquoi."
"- Je pensais que t'en avais rien à foutre de moi... et la tu te ramènes la bouche en coeur parce que oh maintenant que tu restes ici, t'as besoin de ton jouet."
"- Eddie je t'ai jamais prit pour un jouet. Je voulais juste pas nous blesser plus."
"- Félicitations, t'as fait exactement le pire choix possible pour ça."
"- Eds putain. Je suis désolé, ok ? J'ai pas géré du tout. Je suis qu'une sous-merde. Sans toi je suis rien, j'ai besoin de toi spaghetti. J'ai paniqué et je regrette tellement. Je t'aime comme un dingue depuis quoi, 10 ans. Je t'aime depuis que je suis capable d'aimer."
"- Je suis désolé Richie, mais c'est plus possible. Et arrête de me donner tes stupides surnoms."