--------------------Partie triste--------------------
Depuis son départ de l'hôpital, Eddie marchait lentement en fixant le sol, totalement plongé dans ses pensées. Ce soir là, il n'allait pas rentrer aussi tôt que d'habitude.
Il était dans les bois de Derry, seul, glacé et très épuisé. Il se dirigeait vers le petit bras de rivière qui passe entre les arbres. Il s'assit au bord de l'eau en jetant des pierres et tous les objets qui passaient sous sa main avant de fondre en larmes.
Devant Richie, il a préféré retenir cette avalanche de larmes qui vient se mêler à la rivière. Il aurait aimé pouvoir rester avec lui, mais il avait dépassé les horaires de visite.Dans son esprit, tout est mélangé. Il est totalement embrouillé et ne sait pas ce qui va advenir d'eux. Il a seulement retrouvé Richie, qu'ils sont en perte. Qu'est-ce qu'ils vont devenir ?
Richie doit sortir de l'hôpital demain, et si la police venait le chercher le soir même de sa sortie ?
Peut être qu'il avait raison après tout... Peut être qu'il a fait le bon choix en prenant cette lame de fer.Il essaye d'effacer toutes ces idées de son esprit mais c'est impossible. Elles tournent en boucle et lui font mal au crâne. Elles prennent le monopole de la place dans le cerveau de l'asmathique ne lui laissant pas le choix que de les écouter. Ces voix incessantes qui lui ont donné cette envie de suivre le même chemin que Richie, ces voix qu'il pensait ne plus avoir à faire face après la guérison de ses cicatrices, ces voix qui vont finir par l'achever.
Le temps est passé très vite au bord de l'eau, suffisamment pour être sûr que Sonia Kaspbrak dorme.
Eddie prit la route de son domicile toujours très doucement par peur que sa mère est vu les informations, ce qui est sûr à 99.9%.
Il passait le pas de la porte et le poids dans son coeur disparu. La télé était bien éteinte, les lumières aussi et la porte de la chambre de Sonia était fermée. Alors Eddie se dirigea vers la salle de bain pour être prêt à se mettre au lit, même si il sait que cette nuit ne sera pas reposante.~
De son côté, Richie n'avait pas vraiment le choix. Il était dans sa chambre d'hôpital à faire les cent pas.
La panique à prit le dessus sur toutes les autres émotions et il tremble de frayeur en imaginant la police débarquer, sa famille l'interroger et Eddie se faire arrêter alors qu'il n'y est pour rien.A cet instant, la panique se transforme en quelque chose d'autre. Une autre chose toute aussi désagréable qui prend trop de place dans son crâne...
Les voix.
Il vient de passer des semaines à les combattre et les revoilà, en train de lui chuchoter qu'il aurait dû couper plus profondément, qu'il aurait jamais dû survivre et rester dans le monde des morts, qu'il va périr en prison, qu'Eddie va payer à cause de lui.
Il tente tant bien que mal de les faire taire, mais c'est mission impossible. Il ne peut pas et il sait qu'il va encore se laisser gagner par celles-ci.
Il a besoin de voir quelqu'un qui arrivera à le calmer et à le consoler, il a besoin de voir quelqu'un pour l'arrêter dans ce qu'il s'apprête à faire, il a besoin d'une personne pour le sauver de lui-même, il a besoin de quelqu'un pour le retenir de monter sur le toit de l'hôpital.
Et ce qui finit par le retenir, c'est le verrous extérieur de la porte.Il remercie intérieurement les infirmiers de fermer les portes tous les soirs parce que, inconsciemment, ils viennent de lui sauver la vie. Il est aussi, pour la première fois, content que les fenêtres ne puissent pas s'ouvrir.
Mais malgré cela, les voix persistent, le poussant à se renfrogner dans un coin de sa minuscule chambre.
Ses bras entourant ses jambes et son visage posé sur ses genoux, il essaye de se calmer mais des larmes coulent sans son accord sur ses joues et se déposent lentement dans cou, lui provoquant des frissons.
Puis les images de ce premier septembre reviennent et la, il éclate en sanglots.
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Let's Be Crazy // REDDIE
أدب الهواة"- Je m'en sortirais jamais ! Tu comprends pas je l'ai tué ! J'ai du sang sur les mains et je veux pas faire de mal à quelqu'un d'autre ! Je deviens fou ! - Tu me feras jamais de mal... Je le sais... j'ai confiance en toi. Et tu sais quoi ? On a qu'...