Sequence 7th

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POV: Peter.

Je referme la porte de ma chambre et y pose mon front hésitant à me cogner ou fondre en larme. J'opte finalement pour un rire silencieux mais surtout nerveux. Il n'y avait absolument rien que j'aie manqué de faire de travers ce soir. Au risque de me répéter bêtement, comment est-ce que j'ai pu laisser tout ça se produire!???

Je m'affale sur mon lit et tente d'établir un bilan de cette soirée inimaginable (et ridicule à souhait). Donc, concrètement, ma petite copine me laisse tomber et décide de faire un break, ce qui signifie clairement "Peter, tu me fais trop pitié en ce moment, je peux pas te quitter tout de suite..." . Je fais donc appel à mon super alter ego pour oublier mon échec amoureux encore si vif. Le devoir m'appelle et je tombe sur un scientifique (sûrement mannequin au passage) et ma douleur disparaît miraculeusement devant cette gueule d'ange que je ramène chez moi sans hésitation, une première dans l'histoire des doubles identités (puisque la règle numéro 1 c'est TU LAISSES PERSONNE SAVOIR QUI TU ES), pour m'étonner après quand il découvre mon visage. Un peu obligé de lui faire confiance je lui donne mon nom, lui le sien et en fait j'apprends que c'est l'homme le plus nommé de la communauté scientifique de New York actuellement??? Et on s'est embrassé???

Je me glisse sous ma couette. Quentin Beck... Ça sonne différemment pendant un baiser.
J'avais murmuré son nom pendant que ses lèvres savouraient les miennes (ou l'inverse) et ça l'avait carrément réveillé. Il s'est redressé dans un sursaut et me regardait avec embarras; moi j'étais juste surpris (et un peu frustré aussi).
Quentin - Oh. Mon. Dieu. Parker, je suis sincèrement désolé pour ça...
Peter - Oh! Euh vous... t'en fais pas ça arrive plus souvent qu'on ne le croit eh eh ! Mais d'habitude ils sont plutôt grassouillets et chauves... et surtout j'ai mon masque - ce qui m'empêche de leur rendre leur baiser, je me retiens de lui dire.
Quentin - Hahaha! En vérité c'est un vieux tic, je - non,non je m'explique, dit-il en riant; il y a quelques années, j'ai vécu un choc émotionnel qui s'est suivi d'un syndrome post-traumatique. La nuit je me réveillais en panique, je partais dans des grands fous rire et le seul moyen que ma copine avait de me calmer c'était de m'embrasser, alors... c'est un peu mon médicament.

J'avais failli demander « ta copine? » mais c'était à peu près ma seule bonne décision de la journée: j'ai fermé ma gueule. Après quoi j'ai préparé le canapé pour qu'il y passe la nuit et suis parti me coucher, du moins faire une crise de nerfs dans mon lit. Une copine....

J'essaye de dormir, mais le scénario dans ma tête m'indique que c'est inutile puisque Quentin pouvait débarquer à tout instant, poser sa main sur ma joue, regoûter à mes lèvres, descendre dans mon cou, me mordre l'oreille, abattre un torrent de baisers sur mon torse, mon bas-ventre et me donner de quoi murmurer son nom encore et encore et encore. Les images tournent en boucle dans ma tête mais plus les minutes passent et plus je me rends compte que c'est absurde. Je finis donc par m'endormir seul et en silence.

Spidey x Mysterio {FR}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant