Chapitre 2

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En cette fin de mois de mars, les journées s'allongeaient et le climat s'adoucissait pour laisser place au printemps. Les cerisiers se paraient de fleurs à la couleur rose si caractéristique offrant aux tokyoïtes un paysage bucolique de la capitale.

- Bordel... il est trop tôt. C'est pas humain d'avoir un planning aussi plein. Soupira Aomine, avachi sur son canapé.

On pourrait se demander avec qui Aomine parlait, certainement seul ou avec sa conscience, mais rien n'était sûr. Ce qui était sûr, c'est que Daiki n'avait pas beaucoup dormi, faute d'une nuit un peu arrosée avec Kise. Le bleu regretta amèrement cette soirée lorsqu'il entendit son réveil sonner ce matin et la gueule de bois le frapper de plein fouet. Le silence de l'appartement se brisa lorsque son téléphone retentit dans l'appartement signalant un appel.

- Allo, Aomine.

- Allo, Aomine Daiki répond tout de suite, ne m'ignore pas.

- Oï, arrête de crier ! T'es devenue folle ou quoi ? Mes précieuses oreilles.

- Toi, tu vas passer un mauvais quart d'heure.

- Qu'est ce que j'ai fait encore ?

- T'as l'air en pleine gueule de bois au vu de ta tête. Donc je présume que tu es sorti et que tu as bu comme un trou alors qu'on travaille aujourd'hui ? Au cas où, ce n'est pas une vraie question donc n'essaye pas de mentir et de trouver une excuse, j'ai appelé Kise. S'exclama-t-elle non sans un soupir, excédé par le comportement parfois enfantin du bleu.

- Oui maman. Les femmes sont diaboliques, se dit-il pour lui-même.

- Moque toi encore de moi et tu vas voir sale gosse ! Sérieusement, Daiki, on a un agenda chargé aujourd'hui.

-  T'inquiètes pas, Satsu. Je gère.

- Tu gères rien du tout.

Satsuki raccrocha énervé de ses gamineries. Aomine avait pris l'habitude de l'appeler comme cela car la rose agissait comme une mère pour lui. C'est cette personne qui prenait de ses nouvelles tous les jours, lui téléphonait, organisait des sorties. Leur relation allait au-delà du travail. Ils se comprenaient mutuellement.

Aujourd'hui, le temps était assez frais malgré la saison printanière. La panthère enfila donc une veste plutôt chaude avant de sortir pour rejoindre son collègue pour le petit déjeuner. Une table les attendait dans un restaurant japonais répondant au nom de "Shunsai" situé à Tokyo, plus particulièrement à Shibuya. Celui-ci était caractérisé par ses mets à la fois traditionnels et gastronomiques ainsi que ses grandes baies vitrées offrant une vue panoramique sur la capitale. Le bleu arriva un peu en retard alors que Kagami était déjà assis; ils étaient accompagnés de leur secrétaire qui entre nous étaient davantage présentes pour surveiller ces deux enfants perturbateurs que pour travailler. Ils commandèrent un assortiment de mets raffinés composé d'un riz à la préparation parfaitement maîtrisé ainsi que de divers poissons, crustacés et légumes.

Fallait les nourrir ces ventres sur pattes.

Kagami n'eut pas du mal à s'adapter au petit déjeuner traditionnel malgré le fait que celui-ci habitait aux Etats-unis dû à son métissage. En effet, l'homme à la tignasse rouge ainsi que son petit frère, Soma, étaient nés à Tokyo d'une mère japonaise et d'un père américain. Sa petite famille, jusque là vivant au Japon, dû rejoindre les Etats-Unis pour le travail de son père. Depuis, Taiga s'efforçait de voyager vers son pays de naissance pour les affaires.

- Alors, tu euh veuillez m'excuser. Vous êtes né au Japon ? Entama Kagami pour détendre l'atmosphère étrange qui régnait.

- Oh ne te tracasse pas avec ça, oui je suis né ici et j'y vis depuis. Mais je voyage souvent pour des raisons personnelles. Changeons de sujet. Il faut qu'on trouve une idée de départ pour la gamme de vêtements et d'accessoires.

Mâle dominant - AokagaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant