37- Retour au chalet

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Le trajet du retour était plus déprimant que celui de l'allée. Je regardais le paysage défiler, ma playlist favorite à fond dans les oreilles. Je ne ressentais rien et ne parlais pas. J'étais comme vidée de l'intérieur et complètement paumée. C'était à peine si j'osais jeter un regard à Kyle, et Bella à l'arrière... argh, je n'arrêtais pas de me demander si elle se doutait de ce qu'il c'était passé à la plage. Kyle et moi étions quand même pas mal éloigné du rivage mais c'est tout de même facile de remarquer deux personnes qui s'embrassent au loin non ?

- Vous êtes bien calme tous les deux, nous a-t-elle fait remarquer nonchalamment au bout d'un moment.

Je suis restée cramponnée à mon siège en cherchant quelque chose à répondre mais heureusement pour moi Kyle a fini par s'en charger.

- La plage, ça fatigue.

C'est clair ! J'étais épuisée et pourtant je n'avais pas fait grand chose. Enfin si, je m'étais prélasser sur ma serviette et avait embrassé mon employeur mais je ne pense pas que cela soit considéré comme un motif valable pour être fatigué. Au bout de ce qu'il m'a semblé une éternité nous sommes arrivés au chalet et je suis sortie à tout allure de la voiture. Perturbée, je me suis assoupie sur mon lit en essayant d'oublier ce qu'il venait de ce produire.

Mais rien qu'en fermant les yeux j'avais encore l'image de son visage tout près du mien et de ses lèvres sur les miennes. La sensation de son corps collé au mien et les frissons que me procurait sa main sur ma joue. J'avais extrêmement honte de l'admettre mais ce baiser avait réveillé tout mes sens et mis mon cerveau en ébullition.

A tel point que j'ai mis près de une minute avant de réaliser que mon portable avait bipé dans mon sac. J'ai fini par l'attraper et ai grimacé en voyant qu'il s'agissait de ma tante.

Tante Abby: Je viens au nouvelle, tous ce passe bien ?

Moi: Oui bien sûr tata. Et toi de ton côté ?

Tante Abby: C'est dur mais je reste forte. Je rentre mercredi, soyez sage.

Moi: Promis. À mercredi.

Sur ce, j'ai éteint l'écran et ai soupiré longuement en priant intérieurement le bon dieu pour que ma tante ne découvre jamais nos mensonges. Mais ma prière a été mise en suspend lorsqu'un mec brun est entré dans la chambre. Celui que j'avais embrassé il a quelque instants. Nos regards se sont immédiatement croisés et nous sommes restés immobiles un long moment sans échanger le moindre mot. Il était gêné. Moi aussi. Il ne savait plus où se mettre. Moi également. Mais que dire, que faire et comment agir lorsque vous venez tous juste de galocher la source primaire de tous vos ennuis ?

- Euh... je... je viens prendre mes affaires. Pour euh... pour aller me doucher.

- Bien... bien sûr. Je... je t'en prie. Tu peux... vas-y. Je ne suis pas en train de te donner la permission hein ? Tu peux faire ce que tu veux... Qui suis-je pour te dire ce que tu peux embrasser ou pas...

Vous aussi vous parlez à toute vitesse et dites n'importe quoi lorsque que vous êtes très, mais alors très nerveuse (et mal à l'aise) ? Il m'a regardé incrédule avant que je saisisse enfin ce que je venais de dire, le mot «embrasser» quel gourde !

- Faire ! Je voulais dire faire ! Pas embrasser. Tu peux faire ce que tu veux et... et embrasser aussi qui tu veux. Je je hum.., ok je ferais mieux de me taire. Je me tais.

Il a laissé échapper un petit rire pendant que je continuais à bafouillé comme un enfant qui apprendrait à parler.

- T'es mignonne quand t'es nerveuse tu sais, a-t-il soudainement lâché avec un sourire en coin bien à lui en fouillant dans ses affaires.

That girl: // A S H L E Y \\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant