50- Une concentration difficile

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Avec le bout de mon stylo quatre couleurs dans la bouche, je réfléchissais au moyen de terminer au plus vite ce devoir et au moyen de le réussir également.

- Ton sang est rouge... ton sang est rouge comme... le diamant qui scintille sur l'alliance du diable...

Kyle me regardait. Oh que ça oui. Il ne faisait même que ça, l'air pensif. Ce qui ne nous faisait pas beaucoup avancer. J'étais même obliger de lui tirer les vers du nez pour savoir ce qu'il pensait de mes idées.

- J'aime bien, oui. Tu peux le noter.

J'ai arqué un sourcil.

- Sûr ? Ce n'est pas trop cucul la praline ?

J'avais repris ce qu'il m'avait dit la dernière fois, l'air sarcastique mais il a seulement pouffé, en gardant son menton appuyé contre son poing.

- Non, c'est parfait. Tu peux le noter.

Je me suis exécutée en souriant. Il acceptait toutes mes idées et en proposait d'autres, pas du tout puéril. Nous avancions donc. Pas très rapidement mais sûrement. Notre rédaction devait au moins comporter cent cinquante mots et était à finir avant de rentrer chez nous. La salle d'étude où nous étions installés était vide et j'étais assez étonnée que madame Wise n'ai pas insisté pour nous surveiller. Non, elle nous avait simplement demandé de lui faire parvenir le devoir demain matin à la première heure.

- Si doux est l'amour que nous avons imploré, plus beau est l'amour qui s'offre de lui-même.

Je me suis arrêtée de réfléchir pour le regarder, incrédule. Mes yeux se sont immédiatement noyés dans le bleu profond des siens, et j'ai mis une éternité avant de parvenir à détacher mon regard du sien et à reprendre mes esprits. Bordel, ce mec adore me faire des coups pareils.

- Tu... euh, tu veux mettre cette phrase dans le texte ?

Il a fait non de la tête.

- Elle n'est pas de moi.

- Oh. Mais je ne pense pas que la prof s'en apercevra...

- Si. Elle est de Shakespeare. La prof s'en rendra compte.

J'ai ouvert grand les yeux. Depuis quand récitait-it des citations de Shakespeare comme ça, par cœur ? Kyle n'était pas du genre littéraire ou poétique. Il avait même bien du mal à s'exprimer parfois !

- Tu lis du Shakespeare ? Enfin, je veux dire... tu sais lire ?

J'ai ris à ma propre vanne. Et lui a simplement levé les yeux au ciel avec un minuscule rictus aux lèvres.

- Bien sûr que je sais lire.

- Ben moi qui pensait qu'il te fallait absolument des images pour que tu comprennes... ça m'étonne !

- Je suis très cultivé et intelligent dans le fond, tu sais ? C'est d'ailleurs pour ça que j'ai été accepté à Yale.

J'ai grimacé. C'est clair que ce n'était pas pour sa modestie qu'il avait été accepté.

- Oui, pour ça ou alors parce que... tonton travaille là-bas et à réussi à te décrocher une place.

- Hmm. C'est moi ou tu es d'humeur à me lancer des piques aujourd'hui ?

- C'est pas toi.

Il a souri avant de se concentrer à nouveau sur la rédaction. Il lisait le texte mais moi, je ne pouvais m'empêcher de fixer ses lèvres pleines qui avaient autrefois touché les miennes à plusieurs reprise. Et qui à présent, articulaient notre devoir sans son audible.

That girl: // A S H L E Y \\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant