That girl: // A S H L E Y \\

41- Retour à la normale

- Denvers, il faut dormir la nuit.

J'ai sursauté et me suis redressée sous les ricanements discrets de la classe entière. Nous étions mardi en deuxième heure de cours du matin. Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit et avait bien du mal à rester éveillé pendant le cours de philo de monsieur Andrad. De la manche de mon pull, j'ai essuyé le filet de bave qui c'était échappé de ma bouche en grimaçant.

- Bien, puisque vous avez l'air si intéressé par mon cours pouvez-vous me rappeler la différence entre la conscience de soi et la conscience moral ?

J'ai légèrement louché sur mon cours avant de répondre.

- Euh oui, la conscience de soi désigne la faculté de l'homme à être conscient de ses propres actes et pensés, alors que la conscience moral renvoie à la capacité de tout individu de différencier le bien du mal. Mais si vous voulez mon avis certaine personne n'en n'ont aucune et passe leur temps à agir comme bon leur semble.

J'ignore ce qui m'a pris d'ajouter ça mais j'en avais besoin. De toute façon Holly et Kyle était tellement bête qu'ils ne sont pas du tout douté que cette pique leur était adressée.

- Hum, bien. C'est très bien. Tout comme le devoir que vous m'avez rendu la semaine dernier, il me semble que vous avez eu la meilleure note.

J'ai souri, ne sachant quoi répondre d'autre. Quelques regards saignant m'ont été adressé mais j'ai fais semblant de ne pas les remarquer. Ce n'était pas ma faute si j'avais de bonnes notes. Je travaillais juste correctement et quelques idiots et idiotes avait l'air de m'en voulait pour ça.

- Frimeuse, a murmuré sèchement Kyle.

En parlant d'idiot...

Je l'ai ignoré. Depuis hier la tension était palpable entre nous et le fais que nous soyons côte à côte en cours n'arrangeait rien.

- C'est étrange car, je peux en dire autant du vôtre monsieur Turner.

Kyle a souri, j'ai froncé les sourcils.

- Enlevez moi immédiatement ce rictus niais de votre visage. Vous n'avez pas de quoi être fière, et vous non plus mademoiselle Denvers.

Il avait l'air en colère. Et moi, je ne comprenais plus rien.

- Pourquoi ? ai-je demandé d'une petite voix.

- Parce que vos copies sont identiques.

Je me suis violemment tournée vers mon voisin en oubliant que nous étions en cours.

- T'as copié sur moi !

- Non bien sûr que non ! Je n'ai pas triché sur elle monsieur !

Il a pris nos copies qui étaient sur son bureau et nous les a rendu.

- Vos deux seules erreurs et vos réponses son parfaitement identiques. Je suis au courant que vous êtes des âmes-sœurs mais il me paraît bien plus logique que vous ayez triché l'un sur l'autre.

- Ce n'est pas ma copine.

Il l'a dit d'une tel manière ! Comme si le fait qu'on puisse m'associer à lui le repoussait. Je me suis interdite d'être vexée et ai répliqué sur le même ton:

- Et ce n'est pas mon copain.

Toute la classe avait l'air sous le choc. L'annonce était passée publiquement ici ce qui voulait dire qu'à la fin de la journée, le lycée entier serait au courant. Des messes basses ont débuté mais monsieur Andrad a immédiatement réclamé le silence.

- Tous ça m'est égale, je vous mets à tous les deux un zéro.

- Quoi ? Mais c'est injuste ! me suis-je écrié.