Yazid.

2.

Yazid.

2014.

Mme. Payout - Asseyez-vous Monsieur Ben Houda.

Mon père et moi nous asseyons.

Mme. Payout - Bien, je vais vous parler très clairement.

Le stress monte, elle va pas mentir à mon père quand même.

Mme. Payout - Votre fils Yazid est l'un des meilleurs élèves de sa classe, il a une moyenne de 16,34 en seconde c'est un très très bon début pour une entrée au lycée.

Papa - Il fait pas de bêtises j'espère.

Il me lance un regard menaçant, j'sais que j'en fais pas.

Mme. Payout - Nan du tout, il est sage comme une image.

J'entends Riyad rigoler à l'entrée de la porte.

Mme. Payout - Mais Riyad...

Papa - Quoi Riyad ?!

Il est dans la merde.

Mme. Payout - Tiens viens là Riyad, merci Yazid tu peux y aller.

Je me lève, prends mon sac à dos et sors de la salle.

Il va prendre cher là, il a toujours caché ses mauvais bulletins mais là c'est mort.

Je prends mon sac sur mes deux épaules et sors du lycée.

J'entends qu'on m'appelle je me retourne et vois Ley'.

Leila- *essoufflée* Ça à été avec ton daron ?

-Ouais les profs ils ont rien dit de mal.

Leila - Mais tu sais que ton père il est encore au lycée avec ton frère ?

-Je sais. Si je les attends j'vais pas avoir le temps de réviser.

Leila - Ça se voyait qu'il était énervé ton père.

-Il va rentrer il va déglinguer Riyad.

On arrive devant les portes de la cité, ce grand portail gris m'donne envie de l'éclater.

J'appuie sur le bouton, le gardien me regarde puis ouvre les portes.

-Les portes de l'Enfer. *souffle*

On entre, Ley me salue en me tcheckant. Elle s'en va vers son bâtiment, le C.

Devant, toujours le même groupe, celui de son frère. Son frère c'est un de ces gars qui croient qu'ils gèrent un terrain.

Il arrive même pas à gérer sa propre vie qu'il veut nous la faire à la Mesrine.

-Pff clochard.

J'ouvre la porte de mon hall, serre la main aux gars dedans et appuie sur le bouton de l'ascenseur.

« Hors service »

C'est sa mère que j'vais mettre hors service, ils réparent jamais ces putains d'ascenseur.

J'suis obligé d'me taper 7 étage à pied.

Arrivé au 3 ème je croise Abou et son frère.

-Ca va ?

Abou - Tranquille hein, ça va mieux ta mère ?

-Hamdulah ouais.

Abou - Al Hamdulilah alors, bon vas-y hein.

Je continue de monter et entends encore la mère des Tiakola crier.

Arrivé devant la porte de chez moi j'essuie mes chaussures et ouvre la porte doucement.

J'enlève mes chaussures et fonce dans ma chambre poser mes affaires.

Je vais dans la cuisine, prends la théière et vers du thé à la menthe dans un verre.

Je le prends et vais dans le salon où ma mère est assise.

-Ça va Yemma ?

Avant qu'elle ne me réponde je lui embrasse le front et m'assois à côté d'elle.

Mama - Oui ça va mieux wouldi Al Hamdulilah.

Je prends sa main et la porte à mon visage.

Mama - Il est où ton frère ?

-Encore avec Baba.

À peine j'eus fini ma phrase que la porte d'entrée claque.

Baba - Tous dans le salon ! Maintenant !

Je laisse la main de ma mère et me lève. Quand mon père dit tous au salon c'est tous au salon aligné devant lui comme à l'armée.

Anissa, ma grande sœur cache son téléphone derrière son dos. Yazid se met à ma droite.

Haickel et Mina se mettent tout les deux à coté de Yazid

La rigolade va pas durer longtemps.

Baba - Il a falloir m'expliquer pourquoi ?! Pourquoi j'ai des enfants aussi cons ?!

Haickel - Moi j'ai ramener un bon bulletin Abi.

Allez une gifle pour toi.

Baba - 11 sur 20 de moyenne c'est bien pour toi el kelb ?!

Mina pouffe de rire avant de s'en prendre une elle aussi.

Baba - Rigole pas toi t'es pas mieux.

Ils fixent tous le sol, tous sauf moi. J'ai rien à me reprocher, je ramène toujours de bons bulletins à mes parents.

Baba - J'ai des enfants c'est des ânes Ya Latif !

Il commence à détourner le regard, l'heure des claques arrive. Il se dirige vers Mina, la gifle.

Il continue jusqu'à moi.

Baba - Vous voyez bande d'incapables ?! Prenez exemple sur votre frère.

Il se contente de me laisser une tape sur l'épaule et part dans la cuisine.

Yazid - Pff suceur.

Mama - IL A DIT QUOI ?

-Rien Ma'.

Je vais dans ma chambre, m'assois sur mon lit en tailleur et sors mon téléphone. 

+2 notifications de Ley'.

J'ouvres ses messages.

Ley : ya pas ds de maths lundi

Ley : si tu peux viens au parc demain aprem j'ai envie de te mettre une raclée au foot un peu

Elle aime trop me défier.

« Tout le monde a un prix, l'important est de savoir de quoi il s'agit

-Pablo Escobar »