Le réveil m'a brusquement arrachée de mon sommeil. Le bruit perçant me fait presque sursauter, brisant toute ma tranquillité. Je lutte un moment sous les couvertures, réticente à quitter la chaleur du lit. Mais je n'ai pas le choix. Aujourd'hui, c'est mon premier vrai jour de stage avec Zouhair.
Après m'être préparée, je rejoins Hafed dans la cuisine. Comme d'habitude, il avait préparé le petit déjeuner. Quel homme ! Il avait tout prévu ! C'est toujours un plaisir de voir à quel point il anticipe tout, et moi, je suis là, juste à temps pour profiter de son geste.
Moi : Coucou, tu as bien dormi ?
Hafed : Oui, super, et toi ?
Moi : Oui, même si je t'avoue que j'aurais bien aimé dormir un peu plus.
Hafed : Ah, ça c'est pareil pour tout le monde, mais le travail nous attend.
Moi : C'est vrai. En tout cas, merci encore pour ces petits-déjeuners que tu nous prépares tous les matins.
Hafed : Mais c'est normal ça me fait plaisirs ma petite Inesse.
Je lui souris, puis prends le petit déjeuner avec lui. Il était déjà habillé, alors dès que nous avons fini de manger, nous avons brossé nos dents et enfilé nos chaussures. Ensuite, nous sommes partis en direction de l'entreprise.
Moi : Bonjour Nathalie, comment ça va aujourd'hui ?
Nathalie : Oh, ça va très bien, et toi ?
Moi : Oui, ça va !
Nathalie : Mais dis donc, tu es toute belle aujourd'hui avec ta jolie tenue et tes cheveux lisses. À ce que je vois, votre journée shopping hier avec Sihem a été bien chargée.
Moi : Oh, ne m'en parle pas, elle m'a traînée partout !
Nathalie : Ça ne m'étonne pas, elle est comme sa tante, toutes les deux coquettes.
Hafed : T'as vu comme ça la rend femme, tout ça !
Nathalie : Oh oui, elle est vraiment sublime.
Je me sens un peu gênée par tous leurs compliments, et ils n'arrêtent pas de me flatter. Je sens mes joues chauffer et devenir rouges. Hafed l'a remarqué, et avec Nathalie, ils éclatent de rire. Il passe sa main autour de mon cou, un sourire malicieux aux lèvres.
Hafed : Même une tomate serait moins rouge que toi, là !
Moi : Ça t'amuse de me faire rougir comme ça ?
Hafed : Oui, c'est trop drôle !
Je m'apprête à répondre, mais à ce moment-là, quelqu'un racle sa gorge derrière nous. On se retourne et Nathalie le salue.
Nathalie : Bonjour monsieur Zouhair, comment allez-vous aujourd'hui ?
Zouhair : Nathalie, combien de fois je t'ai dit de me tutoyer et d'arrêter avec ce "monsieur" ?
Je sens qu'il est agacé, mais je ne pense pas que ce soit à cause de Nathalie. Il ne cesse de fixer le bras de Hafed autour de mon cou, et j'ai l'impression que c'est là le vrai problème.
Nathalie (en baissant la tête) : Désolée, je vais essayer de m'y habituer.
Zouhair ne répond pas, il nous fixe avec un regard noir. Hafed fronce les sourcils, visiblement agacé par la façon dont Zouhair nous regarde.
Moi : Ça va, Zouhair ?
Zouhair : Inesse, suis-moi dans mon bureau, tout de suite !
Son ton est froid, presque glacial. Il se dirige vers l'ascenseur d'un pas déterminé. Je jette un coup d'œil à Hafed, un peu perdue, mais lui non plus ne comprend pas sa réaction.
