La comtesse Sunnyweather

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Il ne pouvait nier l'évidence : il était définitivement tombé sous le charme du détective.

Le voyage se poursuivit sans autre incident notoire, et les deux comparses arrivèrent enfin à bon port, vers dix huit heure. Le petit bourg campagnard dans lequel ils avaient atterris se nommait Dorchester. De la gare, on pouvait apercevoir les flèches de la petite église gothique de la ville.

Les rues étaient larges et pavés de pierres, les maisons semblaient joyeuses et étaient peintes de couleurs vives. Quelques gamins jouaient à poursuivre des pigeons en riant, et des colporteurs vantaient leurs marchandises. C'était un bien charmant tableau, mais les deux hommes n'étaient malheureusement pas venus pour le tourisme. En effet, à peine sortis de la gare, un fiacre vint les chercher au nom de la jeune comtesse. Moriarty et Sherlock y montèrent et se laissèrent guider à travers la ville, puis bientôt, la campagne.

Cela faisait environ une heure qu'ils roulaient lorsqu'enfin, ils purent distinguer le portail du manoir, qui s'ouvrit à leur approche. Le portier les salua d'un petit signe de tête déférant, et ils s'engagèrent dans la longue allée gravillonnée. Il leur fallut encore vingt minutes avant d'arriver devant le manoir, qui était plus un château, dailleurs. Il était en pierre blanche et sa taille forçait le respect, on pouvait même dire qu'il était ridiculement grand, pour l'usage qui lui était réservé.

Une silhouette se découpa alors sur le parvis. La comtesse était venue les accueillir. Une fois descendu du fiacre, les deux « frères » s'approchèrent de la demoiselle : celle-ci portait une robe à jupons blanche brodée de fleurs. Ses manches courtes laissaient voir une peau blanche sans irrégularité. Sa beauté était incontestée, un visage ovale aux traits fins, de longs cils veloutés bordant des yeux de saphirs, une taille élancée et fine. On ne leur avait pas mentis. Cétait l'incarnation de la beauté et de l'innocence. Elle avait néanmoins vingt ans déjà.

Sherlock s'avança le premier, en tant qu'ainé et prit la parole :

-Laissez moi me présenter, comte Philip Havendish, et voici mon jeune frère, lord Georges Havendish.

Sur ce, il prit la délicate main de la comtesse, y déposant un doux baiser, un sourire charmeur aux lèvres.

Dans son dos, Moriarty sentait la jalousie monter en lui.

-Enchanté mademoiselle. On m'avait vanté votre beauté, mais je dois dire que les mots étaient faibles, ajouta-t-il tout en prenant doucement sa main pour la porter à son tour à ses lèvres, rendant Sherlock quelque peu jaloux à son tour.

-Monsieur, c'est trop de compliments que je ne saurais mériter ! Quel charmeur vous faites ! Sur ce, elle partit d'un petit éclat de rire.

La comtesse Sunnyweather les fit entrer et les mena jusqu'à un grand salon où se trouvait déjà quelques invités. Ils prirent place après les avoir salués. Se trouvaient là le comte Fanthove et son majordome Sebastier *clin dil appuyé*, lord Edwin Twin et sa femme, le vicomte Ted Balder ainsi que la marquise Elia de la tour, une amie française de Sunnyweather.

Cette dernière tentait sans succès de se soustraire au vicomte, qui reluquait son décolleté en lui parlant, dangereusement proche d'elle. L'arrivée des deux jeunes gens lui fournit l'excuse parfaite pour s'éloigner :

-Oh, mais qui vois-je, de nouveaux arrivants !! Je suis la marquise Elia de la tour, mais tout le monde m'appelle simplement Elia, entama la jeune fille.

Les deux hommes se présentèrent à elle puis se lancèrent un regard éloquent : cette jeune marquise pouvait sûrement leur donner des informations Moriarty l'observa donc plus attentivement : bien que sa beauté n'égalait pas celle de la comtesse, on voyait dans ses yeux noisette une grande intelligence. Ses cheveux châtains et bouclés retombaient sur des épaules laiteuses parsemés de taches de rousseur. Sa bouche aux lèvres pulpeuses et rosées s'étirait en un sourire franc et charmant. Elle était petite mais si dynamique et enjouée quelle se faisait remarquer dans toutes les réceptions.

Sherlock et son comparse discutèrent environ une demi-heure avec elle, avant que le diner ne soit annoncé. Une fois à table, les conversations en tout genre débutèrent, véritable mine d'informations pour les deux amis. Ils y découvrirent notamment que la demoiselle avait entrepris de fonder une association visant à aider les pauvres. Ou encore, que lorsquelle résidait dans Londres, chaque jour elle distribuait en personne des petits pains aux enfants des rues affamés. Mais, tout ceci ne les avançaient guère, tout ce quils pouvaient dire, c'est que la comtesse semblait irréprochable en tout point.

Après avoir quitté la table, la comtesse étant occupée à discuter avec lord Edwin, Moriarty et Sherlock se dirigèrent vers les chambres que leur avait assignées la comtesse un peu plus tôt. Ils se sentaient fatigué d'un si long voyage, lorsque les deux hommes sentirent une main les empoigner et les tirer par la manche. Ils n'eurent pas le temps de reconnaitre leur « agresseur », qu'ils se retrouvaient tout deux dans un couloir vide. Quelle ne furent pas leur surprise lorsqu'ils se rendirent compte que ce n'était autre que la marquise Elia !!

Je tiens à m'excuser si je ne poste plus aussi régulièrement, je dois réviser pour mon brevet blanc, je n'ai donc que peu de temps !! Merci de votre compréhension !!

Moriarty x SherlockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant