Jaloux ?

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Changement de point de vue :

Sherlock s'avança donc dans le couloir sombre. Il put entendre sans difficulté le verrou tourner et l'enfermer, seul dans le silence pesant qui régnait. Il n'avait d'autre choix que d'avancer, mais c'était prévu donc il ne s'inquiétait pas, lui non plus. Il finit par arriver devant une porte. Des interstices de celle-ci s'échappaient des rais de lumières. Holmes tendit la main et fit pivoter la poignée, poussa la porte. Il émit un petit rire en découvrant la personne qui se tenait face à lui :

-Ainsi donc, nous avions bien raison, fit le jeune homme, un sourire narquois sur le visage

-Je ne vois pas de quoi vous parlez, mais cela na plus d'importance, vous êtes pris au piège !! Sur ces douces paroles, la marquise partit d'un grand éclat de rire qui sonnait comme celui dune psychopathe en puissance.

C'est alors quelle se jeta sur lui et le ligota à une chaise qui semblait prédestinée à cet usage. Sherlock poussa un soupir ennuyé en levant les yeux au ciel, en se laissant faire.

-Je suppose que maintenant vous allez m'exposer votre plan machiavélique dans ses moindres détails avant de me tuer ?

-Mmmm... Pas exactement Je vais en effet vous dévoiler mon « plan machiavélique » comme vous le dites si bien, commença la demoiselle en s'approchant dangereusement de sa proie. En revanche, je ne vous tuerais pas. Pas tout de suite, du moins.

Son visage était à quelques centimètres de celui du bel enquêteur. Mais, elle se recula en se redressant : « Je suis tout de même étonnée, votre "camarade" n'est pas avec vous ? Enfin, il arrivera sous peu, je suppose. Quoi qu'il en soit, je vais être franche : vous êtes un danger pour moi. Trop intelligents, et je ne souhaite pas finir comme l'autre abruti !

Je disais donc, pour la prospérité de mon commerce, je vais devoir me séparer de vous.»

Elle prit une moue faussement chagrinée.

-Si je puis me permettre, quel type de commerce pratiquez-vous ? Questionna le prisonnier, plus curieux qu'autre chose.

-Oh, vous devriez le savoir, après tout, c'est vous le grand détective ! s'exclama Mlle la marquise. Mais bon, je suppose que je peux vous le dire ! En fait, je suis une des patronnes de la pègre, division anglaise, section maisons closes. N'est ce pas passionnant ?

-En effet... Il y avait tellement d'ironie dans son intonation que la jeune fille rougit de colère.

-Vous vous demandez sûrement pourquoi avoir choisi Sunnyweather comme bouc émissaire ? Continua-t-elle néanmoins.

-A vrai dire, non, c'est une évidence. Mais bon, si vous tenez teeellement à me le dire, exposant ainsi votre « génie », allez y, ne vous gênez pas, soupiras Sherlock, exaspéré.

Ignorant sa remarque dégoulinante de sarcasme, elle continua ses explications, sous le regard profondément jugeur de l'homme. Lorsqu'elle eut (enfin) fini, elle s'approcha de nouveau d'Holmes, se passant la langue sur ses lèvres.

-Et maintenant, avant de te tuer, je vais un peu m'amuser avec toi Je dois avouer que tu n'es pas mal du tout~

Pour le coup, le détective fut surprit. Il ne s'y attendait pas, mais alors, pas du tout (sachez que tout en moi n'est qu'ironie) !!

Ainsi, il se leva sans se presser de la chaise, défaisant au passage les liens qui l'y retenait. Et, sans pression aucune, la plaqua au mur un sourire enjôleur aux lèvres, la faisant pousser un petit cri de surprise sonore : "Co-comment est-ce possible, bégaya la marquise, j-je vous avais at-taché"

Et, entendant les pas de son cher complice, *laisse le suspense planer*

Eeeeeeeeet changement de point de vue magique et mystérieux qui fout le seum au lecteur qui avait envie de savoir la suite :

Il n'attendit qu'un petit quart d'heure avant d'entendre le « signal » ; un cri bref. Il s'avança à son tour vers le panneau, un sourire satisfait aux lèvres, y colla quelque chose puis se recula. Une détonation se fit entendre, puis un petit nuage de fumée se dégagea dudit panneau qui s'ouvrit en entier, révélant un court couloir poussiéreux. Il s'avança dans celui-ci, et poussa la porte qui avait vu Sherlock se faire « piéger ».

Son cur fit un bond douloureux dans sa poitrine en voyant l'homme quil aimait passionnément embrasser à pleine bouche la marquise qui se pâmait, collée à lui.

Il sentait une colère sourde monter en lui, s'emparer de son âme, un mélange de haine, de tristesse et de déception puissante.

Il fit alors une chose qu'il ne se serait pas cru capable de faire en temps normal : il se dirigea vers la demoiselle (qui allait regretter d'être née), une lueur de haine pure dans le regard, un sourire sadique plaqué sur le visage. Ses mâchoires crispées et le tic qui agitait son sourcil lui donnant un air de démon en colère.

Il s'approcha, s'approcha et, arrivé à la hauteur des deux amants qui continuaient de s'embrasser, plaqua la pauvre fille au sol à l'aide d'un High kick (j'avais dit qu'elle allait prendre cher).

Il repartit sans rien dire, laissant derrière lui un Sherlock qui se demandait s'il n'était pas allé un peu trop loin...

Quelques minutes plus tard, Lestrade arriva pour coffrer la marquise, inconsciente au sol. Il eut beau questionner Holmes, il n'eut aucune réponse sur le pourquoi du visage qu'arborait Moriarty qu'il avait croisé en venant, bien qu'il eut une petite idée en voyant les marques de rouge à lèvre sur la bouche de Holmes

Moriarty était parti dans sa chambre, pour se défouler. Il s'amusait à lancer des fléchettes sur une cible à l'effigie de son bien aimé. William n'arrivait pourtant pas à le détester, il avait bien tenté, mais il l'aimait trop, il s'en rendait de plus en plus compte.

Mais, il y avait autre chose... Il ressentait de l'amour, beaucoup d'amour pour son détective, mais maintenant, venait s'y ajouter du désir. Un désir profond et enivrant.

Moriarty x SherlockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant