Glaçage de lettres

Une petite connerie

Voici un second "poème", que j'ai écrit ces trois derniers jours dans le cadre d'un devoir de musique : on devait écrire des paroles de chanson où un personnage s'exprime à un autre qui ne répond pas. Je vous mets en description une chanson dont on devait s'inspirer.
Les vers sont en octosyllabes et en alexandrins, même si quelques enneasyllabes et heptasyllabes se sont faufilés.
Sur ce, je vous souhaite bonne lecture !

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Une petite connerie

Je crois que j'ai fait une connerie...

Attends Jess, laisse moi t'expliquer
C'est pas aussi grave que tu l'penses
Mais tu as l'droit de t'inquiéter
Parce que ce soir en ton absence
Tu peux même pas imaginer
Ce que j'ai fait c'est pire que tout
J'suis désolée, mais j'ai craqué
J'en pouvais plus, j'étais à bout
Et j'ai pas pu me contrôler...

Jess, j'ai vraiment fait une connerie.

Oui, c'est pas aussi grave que tu pourrais le croire
Non, c'est bien plus grave que tout ce que t'as pu voir
Et je quémande plus que jamais ta précieuse aide.
T'inquiètes, je vais tout t'expliquer, mais promets moi
Que durant mon récit tu ne m'interrompras pas.
J'ai sur le coeur un gros secret
J'pensais que je résisterai
J'pensais que j'aurais l'courage
De dénoncer cet abattage
Mais la victime, est ce vraiment moi ?
Les rôles ont été échangés
À partir de ce soir, même toi
T'hésiteras à me pardonner.
Ta seule envie s'ra d'déguerpir
Mon seul conseil : pars, fuis moi, bouge
Parce qu'il faudra bien te le dire :
Jess, aujourd'hui, j'ai les mains rouges.

Putain, j'ai fait une grosse connerie...

Je sais que tu veux te casser...!
Mais Jess, je t'en prie, s'il te plaît
Laisse moi tenter de t'expliquer
J'te demande pas de m'pardonner
Juste, prends la peine de m'écouter
J'vais pas t'faire de mal, c'est juré.
J'aimerais juste que tu comprennes
C'est le plus beau jour de ma vie
J'étais retenue par des chaînes
De cet enfer je suis sortie
Peinte du sang de mon tortionnaire
Mais je peux enfin respirer
Comme si pendant des millénaires
J'étais restée seule, en apnée.

Je sais que j'ai fait une connerie !

Mais du siècle, c'est la plus belle connerie
Je regrette sincèrement mon geste
Mais j'en suis bien plus heureuse que triste
N'empêche, j'ai honte d'avoir pris les armes
J'hésite entre le rire et les larmes
J'sais même plus si je suis essoufflée
De la vie ou juste de la soirée...
J'crois que j'suis au bord de la folie.

Hé Jess... Tu t'en rappelles de ce jour ? De cette nuit ?
Au fin fond de ton jardin un peu défraîchi ?
Cachées derrière un platane, on s'était jurées
Que quoi qu'il puisse nous arriver, on s'aiderait.
T'as pas pu m'protéger d'lui
J'l'aimais et j'pensais qu'lui aussi
La suite m'a prouvé le contraire
J'm'étais enfermée en enfer
En pensant avoir réussi
À trouver un bout d'paradis
Oui, il était un ange un jour
Et démon le lendemain
Ce con s'arrangeait toujours
Pour parvenir à ses fins
Car il avait beau me détruire
Moi je l'aimais à en mourir.

C'est pour ça que j'ai fait une connerie.

Tu comprends mieux, maintenant ?
J'pouvais pas faire autrement
Oui, bien sûr que j'ai fini
Par arrêter de l'aimer
J'ai voulu le dénoncer
Mais c'est facilement dit
Je vivais tant dans la peur
Je n'pouvais pas me résoudre
À risquer qu'il le découvre
Je préfère vivre sans bonheur
Que d'expirer sous ses coups.
Mais là, j'étais épuisée
J'en avais marre de subir
Et encore plus de lutter
J'ai essayé de m'enfuir
Mais il m'en a empêchée
Il m'a dit qu'il veut qu'on joue
Mais moi j'avais trop joué
J'ai voulu me défendre
Mais il m'a humiliée
J'en ai eu marre d'attendre
Je m'en suis débarrassé
Au ciel il s'est envolé
Et moi je réalisais.

Était ce vraiment une connerie ?

Je voulais une libération
C'était une abomination
Je ne sais plus qui est victime
Ni qui a commis le vrai crime
Étais je vraiment moi ?
Ça n'a plus d'importance,
Toute cette histoire n'a pas de sens...

Jess, j'ai besoin de toi.

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J'espère que ce petit poème plein de joie de vivre vous aura plu. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, toute critique est bonne à prendre (je ne suis d'ailleurs pas très fière de certains passages).