Après-coup

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Je ressens comme un vide. Elle n'est plus là. Elle ne l'a jamais été réellement mais je ne peux plus m'échapper sur mon portable désormais lorsque mes potes ont des discussions inintéressantes ou que je suis dans le tram.
J'ai envie de pleurer. En plein cours de sport, en me relevant d'un ATR. J'ai mis tellement d'espoir dans ces conversations. Je ne sais plus quoi faire de ma vie, quel est mon but ?
J'ai envie de lui reparler. Nan, j'ai envie de la voir. Mais vaincrai-je cette timidité ? Non, je n'irai jamais la voir. Je suis à l'aise à l'écrit. C'est confortable cet anonymat. Ni elle ni moi n'avons de photos de nous sur nos comptes respectifs. Je la vois après tel cours, dans la maison des lycéens, à son arrêt de bus. Et je la fixe intensément dans l'espoir qu'elle trouve mon regard parmi les autres et sache que c'est moi. Et comme dans un bon film romantique, elle me courrait dans les bras et nos visages s'éclaireraient et on s'embrasserait avec fougue, toute réserve et différends oubliés.
Mais voilà. Elle veut qu'on ait une relation normale et je suis timide. Elle est si radieuse et je vis dans l'ombre. Je ne suis qu'un pervers tentant de tirer quelques chose d'une jeune fille dans la fleur de l'âge.
Je me suis lancé trop tôt, elle a raison, tant que je ne me suis pas fait à cette idée, rien n'est possible. Comment la recontacter ? Alphonse, il a une amie qui la connaît. Oui, Alphonse m'aidera.
Me voilà soulagé et je replonge dans ma léthargie.

Du courage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant