Rentrée

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Il doit venir aujourd'hui. Je ne sais pas où il est et il ne sait pas où je suis. Je devrai certainement le lui dire mais je suis persuadée que non.
Je pense que s'il ne vient pas je vais pleurer. Chaque fois que quelqu'un passe l'angle du couloir, je crois le reconnaître. Mais il ne sait pas que j'ai physique et je ne sais pas quel cours il a. Et puis je me rappelle.
Il est certain que tous les matins je vais à la maison des lycéens. Mais là je n'y suis pas, on a contrôle et si je veux tricher je dois rentrer dans la salle dès que le prof l'ouvre.
Je dois. Me rendre. Là-bas. Ça devient une urgence. Une action qui doit être exécutée avant toute autre. Je ne peux pas passer à côté de l'amour pour lequel j'ai attendu si longtemps.
J'ai quelques secondes pour décider d'arriver en retard, de me taper une mauvaise note et de faire baisser ma moyenne ou de débouler à temps pour une histoire d'amour, vivre la meilleure expérience de ma vie et remonter mon moral. Le choix est évident.
Je me déleste de mon sac de cours et dévale les trois étages en un temps record. Je coupe la cour par la pelouse, ouvre une porte qui n'est pas censée s'ouvrir, me retrouve à sprinter dans le couloir et enfin nez-à-nez avec la poignée de porte qui me fait de l'œil. Je souris d'une manière toute nouvelle. Je suis amoureuse !
J'actionne cette poignée. C'est magique. Il y a deux garçons : le gérant et... Lui.
Je prends le temps de l'observer. De le détailler de la tête aux pieds. Il n'est pas vraiment comme je l'imaginais mais il est parfait.

Du courage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant