Captain America et moi : Civil War

Chapitre 3 : Désaccords

Point de vue de Maddy :

Après la réunion, nous nous étions rendus dans une autre pièce pour discuter des accords de Sokovie. J'avais feuilleté brièvement le document, et honnêtement, je ne savais vraiment pas quoi en penser.

Est-ce que perdre notre liberté d'agir améliorerait les choses ? Ou est-ce que cela les empirerait ? Que faire ?

J'étais assise sur un fauteuil à la droite de Steve, qui regardait à son tour le manuscrit sur les accords. Derrière nous, Rhodey et Sam se disputaient, Rhodey défendait les accords et le secrétaire d'Etat, tandis que Sam restait sceptique. Tony était allongé sur un sofa, d'un air las. Natasha, Vision, Wanda et Pietro étaient assis sur les autres sièges placées autour de la table ou bien sur des canapés éparpillés dans la pièce.

Comme Rhodey et Sam continuaient de se disputer, Vision intervint.

"Je vous propose une équation."

"Ah, bah ça va nous détendre." commenta Sam en se tournant vers lui.

"En 7 ans, après que Mr Stark s'est fait connaître comme Iron Man, le nombre de personnes déclarés optimisées s'est accru de façon exponentielle." expliqua Vision. "Et au cours de la même période, on a constaté une multiplication proportionnelle des situations de crise potentiellement apocalyptiques."

"Et ce serait notre faute ?" fit Steve.

"Le rapport de causes à effets n'est pas à écarter. Notre force en soi est un défi, et tout défi a tendance à engendrer un conflit. Et les conflits...provoquent des catastrophes. En d'autres termes, un regard extérieur sur nos activités peut avoir un certain avantage."

"Merci !" s'exclama Rhodey.

Donc, Vision et Rhodey étaient plutôt favorables aux accords.

"Tony..." appela Natasha. "Cette absence totale de réaction oratoire ne vous ressemble pas."

Natasha n'avait pas tort. Tony n'avait rien dit depuis la fin de la réunion et être silencieux n'était pas dans ses habitudes.

"Sa décision est déjà prise, apparemment." déclara Steve.

"Comme vous me connaissez bien." marmonna sarcastiquement Tony. Il se leva lentement tout en disant : "Il se trouve que j'ai une migraine d'origine électromagnétique. C'est aussi bête que ça, Captain, j'ai mal. Je ne me sens pas bien."

Tony s'était dirigé vers la petite cuisine à côté et pris une tasse.

"Qui a jeté le marc de café dans l'évier ?" protesta-t-il en regardant l'évier à côté de lui. "J'ai l'impression de tenir une auberge de jeunesse, et la seule non-adulte dans cette pièce, c'est Maddy."

"J'ai 19 ans." rétorquai-je, pas ravie qu'il me traite d'enfant.

"Peu importe, tant que tu n'as pas atteint la majorité, tu restes une enfant."

"Nya nya nya, nya nya nya..." grommelai-je à voix basse.

Tony posa alors son téléphone sur la table et un hologramme apparut. C'était la photo d'une jeune fille aux longs cheveux roux et aux grands yeux  bleus, souriant à la caméra.

"Cette jeune fille se nomme Anna Miller." présenta Tony. "Une fille épatante. Etudiante en droit, très bonne élève, sérieuse et appliquée. Elle fait des petits boulots d'appoint et est à la fin de ses études. Mais d'abord, elle a voulu voyager avant de s'enchaîner à un bureau de procureur pour la vie. Bourlinguer, quoi. Et pourquoi pas, rendre service ? Et elle n'est partie ni à Las Vegas, ni en Floride - ce que moi j'aurais choisi - ni à Paris ou à Amsterdam, pour faire la fête... Elle a décidé de passer toutes ses vacances à distribuer des repas chauds à des SDF, et où ça ? En Sokovie."