Chapitre 14 : Zemo

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Point de vue de Maddy :

Nous atteignîmes enfin la Sibérie. Steve posa le jet, tandis que Bucky prenait un fusil et que j'enfilais une veste chaude par-dessus mon costume. La porte du vaisseau s'ouvrit lentement, révélant un paysage totalement enneigé.

"Tu te rappelles la fois où on a dû rentrer de la plage dans un camion frigorifique ?" demanda soudainement Steve à Bucky.

"Moi ça me dit rien, mais j'aimerais bien entendre l'histoire." déclarai-je avec un sourire.

"C'était pas le jour où tu as dépensé l'argent des billets de train pour t'acheter des hot-dogs ?" rétorqua Bucky à son ami d'enfance.

"C'était toi qui avait dépensé 3$ pour gagner une peluche pour une rouquine !"

Bucky gloussa au souvenir.

"Comment elle s'appelait ?"

"Dolores. Tu l'appelais Dodo."

"Elle doit avoir cent ans aujourd'hui."

"Comme nous, Bucky."

Steve posa sa main sur l'épaule de son ami. Ils se sourirent, ce qui me fit sourire à mon tour. Cela faisait plaisir de voir que Bucky était redevenu lui-même et que Steve avait retrouvé son meilleur ami.

Il pensait avoir tout perdu en se réveillant 70 ans plus tard, que tous les gens qu'il aimait n'étaient plus de ce monde. Il avait appris que Peggy était encore en vie, mais bien sûr, très âgée. Il avait ensuite découvert que Bucky avait lui aussi survécu, mais qu'il n'était plus le même. Et alors qu'il venait de perdre son amour d'antan, il retrouvait son meilleur ami. 

Nous sortîmes au dehors et je frissonnai immédiatement face au vent glacial de la Sibérie. Nous marchâmes un peu, puis trouvâmes une double porte blindée, creusée dans la roche. Sans aucun doute l'entrée du bunker dans lequel les autres soldats de l'Hiver étaient enfermés. Mais ce qui m'alarma, c'était que la porte était ouverte.

"Le type est déjà entré." dis-je sombrement.

"Il doit avoir quelques heures d'avance sur nous." déclara Steve.

"Ca a dû lui laisser le temps de les réveiller." ajouta Bucky.

"Alors espérons qu'il n'a pas encore eu le temps d'envoyer ces soldats quelque part."

En l'espace de quelques heures, le 'psychiatre' avait très certainement pu libérer les soldats de l'Hiver. Il fallait espérer que la porte était seulement ouverte parce que le psychiatre était entré, et non parce que quelqu'un en était sorti...

Nous entrâmes prudemment dans le bâtiment, Steve en premier. Il y avait un ascenseur fonctionnel, et nous nous en servîmes pour descendre plus profondément dans le bunker. Une fois arrivés dans la partie du bunker que nous cherchions, celle où les soldats étaient cryogénisés, nous sortîmes de l'ascenseur et avançâmes discrètement. Nous étions tous sur le qui-vive, au cas où un soldat apparaîtrait soudainement pour nous attaquer.

Mais tout était silencieux. Je n'entendais aucun esprit, en dehors de ceux de Steve et Bucky. Et je ne savais pas si c'était bon ou mauvais signe...

Nous avions gravi quelques marches quand nous entendîmes soudain un bruit au loin, en direction du chemin que nous avions pris. Nous nous retournâmes brusquement. Steve leva son bouclier, Bucky visa droit devant lui avec son fusil, et je dépliai mon bâton.

Au bout du couloir, il y avait une porte métallique fermée, d'où le bruit provenait. Quelqu'un essayait d'entrer. Je pouvais entendre ses pensées, qui sonnaient dans une voix familière...

Captain America et moi : Civil WarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant