Kakao

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Au petit matin, je fus réveillée par les jappements d'un chien. Encore endormie, je mis du temps à me lever et à descendre de mon petit lit douillet. je faillis crier quand j'aperçus Kakao qui, en me voyant, me fonça dessus. Il avait beau être vieux, cela n'affectait en rien sa force, ainsi je me retrouvais par terre. Pendant que lui remuait la queue de plus belle tout en me léchant affectueusement. Enfin relevée, je courus embrasser ma grand-mère, manquant de trébucher à plusieurs reprises, faute d'avoir mis des chaussons. Elle me prit dans ses bras et câlina longuement avant de me lâcher pour m'observer :

- Ce que tu as grandi ma petite Élise. Et si tu savais comme tu as manqué à Kakao. Ajouta-t-elle en souriant.

Mamie me disait tout le temps que je grandissais très vite mais moi, je ne m'en rendais pas du tout compte. Reportant mon attention sur elle, je vis qu'elle brandissait un paquet à l'effigie d'une boulangerie :

- C'est pour toi ma puce, un bon pain au chocolat tout chaud.

Un sourire éclatant se colla sur mes lèvres et je pris le paquet qu'elle me tendait en la remerciant. Après l'avoir englouti sans attendre, je questionnais mamie :

- Ils sont ou papa et maman ?

Sans se démunir de sa bonne humeur, elle me répondit :

- Il sont partis signer des papiers et après ils iront au travail . Mais ne t'inquiète donc pas, ils reviendront se soir.

Réalisant soudain ce que mamie venait de dire, je m'écriais :

- Mais s'ils sont au travail, moi je dois aller à l'école !

D'un air malicieux, mamie me confia :

- J'avais pensé que tu pourrais louper l'école aujourd'hui et que l'on pourrait passer une journée entre filles. Qu'en penses-tu ?

Trop contente pour répondre, je lui sautais dessus pour lui faire un énorme câlin :

- Bon, je prends ça pour un oui. Dit-elle en riant.

Vers midi, mamie m'appela pour me demander de m'habiller joliment et de la rejoindre dans l'entrée quand je serais prête. Curieuse de savoir pourquoi, j'essayais de lui tirer les vers du nez mais rien à faire. Alors je courus dans ma chambre pour me préparer. Ouvrant mon armoire de bois sombre, je choisis une belle robe rouge à manche longue, à col carré, cintrée à la taille et dont le jupon me tombait jusqu'aux mollets. Je descendis ensuite dans l'entrée et enfila de petits souliers vernis noirs. Mamie apparue dans l'embrasure de la porte, vêtue d'une robe rouge très semblable à la mienne. Poussant un soupir d'admiration, je lui dis :

- Mamie !!! Tu es trop belle. On va ou comme ça ?

Cette fois, elle me répondit de suite :

- Je t'emmène au restaurant.

Très excitée, je me dépêchais d'enfiler une veste puis, une fois sur le trottoir, glissais ma petite main dans celle de mamie. Elle la serra fort et me dit d'un vois chaude :

- Ma chérie, je serais toujours là pour toi.

La disparition de PapiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant