Ouvres grand tes yeux

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Des "Bips" réguliers vinrent troubler le sommeil éternel dans lequel je pensais m'être blottis. Mes paupières frémirent et les "Bips" accélérèrent. Je voulais me mouvoir, ouvrir les yeux appeler quelqu'un, mais je ne parvins qu'à faire bouger mon petit orteil. Je sentis alors une coulée d'acide me bruler la trachée. J'étouffais et la douleur ne faisait que croitre à chaque seconde jusqu'à ce que les bruits autour de moi s'assourdissent et ne forment qu'une bouillie inaudible. soudain, un porte claqua et une voix s'éleva :

- Nadine ! Viens, tu ne vas pas me croire mais la p'tite de la 301 s'est réveillée. Grouille toi car l' électron' commence à déconner.

En effet les bruits se faisaient de plus en plus fort et toujours plus rapide. Je sentis qu'on me touchait, qu'on me portait puis, un piqure au creux de mon bras me fit perdre définitivement connaissance, la dernière chose que j'entendis fut :

- On balance 150 joules si non on la perd !

1...

2...

3...

Je comptais les seconde depuis que j'avais repris conscience, si j'avais arrêté ne serais-ce qu'une fois, le noir m'aurait rattrapé.

Quand j'eus enfin la force d'ouvrir un œil, je vis qu'une main agrippait la mienne. Levant, doucement le regard, je me rendis compte que la personne en question avait les yeux rouges, des cernes violets et le front luisant de sueur. Puisant dans mes dernières ressources, je pressais du bout des doigts le pouce de ma mère. Un sursaut la fit frémir et lentement elle posa le regard sur moi. Instantanément, ses joues reprirent de la couleur

- Tu restes avec nous chérie, tu ne repars plus jamais, tu m'entends, jamais !

Une infirmière déboula comme une furie dans la chambre et voulu prendre ma tension, je me laissais faire car plus aucunes forces ne coulait dans mon sang.

J'étais bien vivante, de retour parmi ceux de la terre car plus jamais je ne retournerais là bas.

La disparition de PapiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant