Chapitre 27

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PDV Amélie :

Lorsqu'il pose enfin son regard sur moi, je me sens soudainement démunie. Mon corps frissonne. Ses yeux reflètent son étonnement et j'avoue que je ne sais plus trop pourquoi je suis assise là face à lui. Nous ne bougeons pas et nous regardons simplement. Je sais qu'il se demande pourquoi je suis là et moi aussi je commence à me le demander. Je perds peu à peu mes moyens et panique un peu en le voyant avancer vers moi. Non, respire Mel. Je prends donc une grande respiration et me lève pour lui faire face. Il n'est qu'à quelques mètres de moi et je sens que je commence à manquer d'air. Il tend lentement la main vers moi mais la laisse retomber avant de m'avoir touché. Je sais qu'il n'ose pas commencer, alors c'est moi qui vais le faire.

- Mel...

Ah non, en fait c'est bien lui. Ses yeux verts se plongent dans les miens. Mon dieu qu'ils sont beaux.

- je ...

J'avance timidement vers lui et l'encourage à continuer.

- excuse moi de t'avoir mêler à ça. Tu n'avais pas à subir ce qu'elle a dit.

Je souris et continu d'avancer lentement vers lui.

- j'aurai dû mieux te protéger d'elle. Elle aurait pu te blesser.

- mais c'est toi qui a été blessé, pas moi ; dis-je tout bas en le regardant dans les yeux.

- oui mais ça aurait pu être toi.

Son air de détresse me fait frissonner. Je veux le prendre dans mes bras, mais je ne peux pas.

- j'aurai dû te parler d'elle plus tôt. Ça aurait peut-être changé le court des choses.

- ne te tracasse pas, je ne t'en veux pas Alex.

Son regard reflète son soulagement. Je baisse les yeux vers mes pieds et prends une grande respiration.

- je suis parti parce que j'avais besoin de réfléchir. Ce qu'a dit cette fille m'a plus touché que je ne l'aurai voulu. Je n'ai jamais ressenti une aussi grande haine envers quelqu'un et ça m'a fait peur. Ses paroles se sont heurtées à la coquille que j'avais érigée au lycée. Je n'avais jamais été traitée de cette manière et je n'ai pas bien su réagir.

Je relève le regard vers lui et le regarde dans les yeux.

- pardonne-moi.

Il avance vers moi et réduit un peu plus l'espace entre nous. Il ne reste plus qu'un mètre...

- c'est à moi de m'excuser. J'aurais du te défendre au lieu de te laisser gérer cette furie.

- non, tu n'aurais rien pu faire contre elle et puis qu'est-ce que tu lui aurais dit ?

Son regard vert sur moi me fait frissonner.

- j'aurai dit la vérité.

- qu'elle vérité ?

Il avance un peu plus vers moi et plonge son regard dans le mien.

- je lui aurai dis que tu n'étais pas un jouet dont je me sers et que tu n'es pas non plus une traînée, contrairement à elle.

Je souris malgré moi. Je suis soulagée de l'entendre dire ça. Même si je m'en étais convaincue, j'apprécie vraiment l'entendre de sa bouche. Un discret sourire apparaît au coin de ses lèvres lorsqu'il aperçoit le mien.

- tu n'es pas comme les autres pour moi Mel. Tu es et tu as toujours été différente à mes yeux.

Je frissonne en l'entendant dire ça.

Physical ... AttractionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant